• La célébration de Rameaux

    Ce jour, l’Église entre dans le mystère de son Seigneur crucifié, mis au tombeau et ressuscité, qui par son entrée à Jérusalem a donné une préfiguration de sa gloire. 

     Les cérémonies comportent deux particularités :

    la bénédiction des rameaux avec la procession ou l’entrée solennelle, qui précèdent la Messe,

    puis la proclamation de la Passion au cours de la Messe.

     Différentes formes des cérémonies

    Les livres rénovés décrivent les cérémonies des Rameaux sous deux formes distinctes (une troisième possibilité étant de remplacer ces cérémonies par un introït inhabituellement développé, sans bénédiction des rameaux). 

    Soit on fait une procession depuis une première église – où les rameaux sont bénis et l’évangile des évènements que nous revivons est lu et commenté – vers une deuxième église où la Passion est proclamée au cours de la célébration de la Messe. Ce choix suppose une véritable procession parcourant un trajet conséquent pour arriver à l’église de la Messe. À défaut d’église secondaire, la bénédiction des rameaux et la proclamation de leur évangile pourraient se faire dans un autre lieu approprié, distinct de l’église.  La procession doit être unique et se dérouler avant la Messe qui connaît la plus grande affluence. 

    Soit on fait une entrée solennelle, qui ne se différencie de la première forme que par un trajet très réduit : on peut commencer à l’extérieur de l’église, en un endroit pas trop éloigné de la porte, ou bien à l’intérieur de l’église, en quelque lieu pas trop proche de l’autel de la Messe. Cette forme peut soit tenir lieu de la procession avant la grand-Messe, soit précéder une seconde Messe à laquelle il y a une certaine affluence.

    Les autres Messes commencent par un chant d’introït qui raconte l’histoire de l’entrée à Jérusalem et inclut deux versets du psaume 23. 

    Pour la procession et l’entrée solennelle, le schéma est identique :

    • Le peuple s’assemble dans le lieu où les rameaux seront bénis ; chacun tient en main un rameau de palmier, d’olivier, de buis, etc. (à moins qu’ils ne soient distribués ultérieurement par le prêtre).
    • Le clergé s’y rend : on chante l’antienne Hosanna filio David, etc., avec quelques versets de psaume.
    • Après le chantde l’antienne, le prêtre chante In nomine Patris etc., puis Dominus vobiscum ou une autre salutation.
    • Le prêtre (ou bien un diacre ou un concélébrant) adresse une brève monition au peuple.
    • Le prêtre chante une des deux oraisons au choix et asperge les rameaux avec de l’eau bénite.
    • Le prêtre peut distribuer des rameaux bénits au clergé, voire au clergé et aux fidèles.
    • Le diacre proclame l’évangile de la manière habituelle, chacun tenant son rameau à la main.
    • Après l’évangile, on peut donner une brève homélie.
    • Ensuite, le diacre chante Procedamus, etc., et la procession se met en marche vers la Messe.

    L’idéal est sûrement de faire une véritable procession entre deux églises, ce qui permet, en outre, que la bénédiction des rameaux, la proclamation de l’évangile et l’instruction du peuple se déroulent de façon convenable et profitable. En effet, la prédication principale en ce jour se fait souvent au cours de la cérémonie des rameaux, et il convient que prédicateur et assistance soient à l’aise. Si on ne peut pas commencer dans une église, on s’assurera néanmoins de trois points : que la bénédiction des rameaux et la proclamation de l’évangile soient perçues comme des cérémonies sacrées ; que l’instruction soit donnée dans les conditions utiles ; enfin, qu’il y ait un véritable déplacement vers l’autel où la Messe sera célébrée.

    L’entrée solennelle ne semble pas exclure la possibilité que les fidèles s’installent à leur place habituelle pour les cérémonies du début, qui pourraient avoir lieu près de la porte ou devant un autel latéral visible depuis la nef, avant de faire un tour (intérieur ou extérieur) de l’église en procession  ; certes, la procession ramènera les fidèles aux places qu’ils occupaient auparavant, néanmoins elle gardera son caractère de déplacement pour le prêtre et ses ministres. Réduites à leur plus simple expression, les cérémonies prescrites pour l’entrée solennelle pourraient prendre la forme d’une station au cours du déplacement habituel de la sacristie à l’autel, en passant par le fond de l’église : en ce cas, le prêtre serait sans doute déjà revêtu de la chasuble, et accompagné par deux servants, l’un portant le missel, l’autre le bénitier et trois rameaux ; la description qui suit concerne plutôt la forme la plus solennelle des cérémonies, adaptée à la grand-Messe.


  • Commentaires

    1
    Fruit du verger
    Vendredi 7 Avril 2017 à 14:24
    Cet magestueux
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    2
    capucine
    Samedi 8 Avril 2017 à 14:08

    TOUT A FAIT...

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