• La prière des quarante heures...

    La prière des quarante heures...

    La dévotion des Quarante-Heures est une forme d'adoration continue.

    Elle a lieu le plus souvent et par tradition juste avant l’ouverture du Carême, du dimanche de la Quinquagésime ( littéralement 50 jours avant Pâques, autrement dit le dimanche avant le mercredi des cendres) au mardi avant les Cendres.

     

    Elle peut aussi avoir lieu à d’autres moments.

     

    Une messe d'exposition et une messe de déposition du Saint Sacrement en marquent le début et la fin. Dans l'intervalle, les fidèles se relaient devant le Saint-Sacrement qui reste exposé sur le maître-autel. Il est requis que deux personnes au moins soient présentes à tout moment.

     

    Le déroulement prévoit souvent également un relais entre différentes églises, le Saint-Sacrement étant déposé dans l'une au moment où il est exposé dans l'autre. La pratique est renouvelée avec une certaine fréquence, par exemple une fois par trimestre.

     

     

    https://schola-sainte-cecile.com/2016/02/05/les-quarante-heures-histoire-liturgie/

     

    On désigne sous le terme de Quarante-Heures une supplication instante par laquelle on implore Dieu en se relayant dans l’adoration du Saint Sacrement exposé avec solennité 40 heures durant. Cette supplication a lieu le plus souvent et par tradition pendant les heures qui précèdent l’ouverture du Carême, du dimanche de la Quinquagésime au mardi avant les Cendres, mais peut se faire à d’autres moments de l’année.

    HISTOIRE – Durant la Semaine Sainte, les fidèles veillaient dans les églises auprès de la représentation du sépulcre du Christ, depuis sa mort – à none du Vendredi Saint – jusqu’à sa résurrection, que la liturgie marquait par la procession pascale au petit matin de Pâques, soit environ 40 heures. Dans beaucoup d’endroits, le clergé ensevelissait le Corps du Christ en mettant une hostie dans le tombeau après la messe des Présanctifiés le Vendredi Saint, et c’est cette hostie qui était retirée du tombeau et conduite solennellement en procession pour être ramenée triomphalement à l’autel au matin de Pâques. Ce chiffre symbolique de 40 heures passées par le Christ dans la mort remonte à une haute tradition, il est déjà rapporté par saint Augustin (De Trinitate IV, 6 : Ab hora ergo mortis usque ad diluculum resurrectionis horæ sunt quadraginta, ut etiam ipsa hora nona connumeretur. Cui numero congruit etiam vita ejus super terram post resurrectionem in quadraginta diebus. Rappelons que la manière antique de décompter les heures ne correspond pas à notre pratique actuelle d’heures fixes de 60 minutes).

    Cette vénération du Christ au tombeau – qui de fait, dans de larges parties de l’Europe médiévale, était aussi une véritable garde du Corps eucharistique au tombeau en attente de la résurrection – fut reprise à compter du XVIème siècle en dehors de la Semaine Sainte, en réponse aux négations protestantes de la présence réelle du Christ dans la sainte hostie hors de la messe.

    Les Quarante-Heures – en tant que supplication exceptionnelle – virent le jour en effet à Milan en 1527, dans un contexte de guerres & de calamité (sac de Rome & invasion française du Milanais). Elles y furent instituées par Jean-Antoine Bellotti au début de chaque trimestre, et ce jusqu’en 1529. En 1537, le capucin milanais Giuseppe da Ferno les reprends et en fait une chaîne de prières solennelles avec procession eucharistique : lorsque une paroisse terminait ses Quarante-Heures, une autre prenait la relève, de sorte que le Saint Sacrement était adoré de façon perpétuelle (cette pratique est à l’origine de l’adoration perpétuelle). Saint Antoine-Marie Zaccaria (1502 † 1539), fondateur, à Milan toujours, des Clercs réguliers de saint Paul (ou Barnabites) les propage ardemment.

    Les Capucins et les Barnabites contribuent rapidement à diffuser les Quarante-Heures en dehors de Milan. Giuseppe da Ferno les fait connaître, lors de ses missions des années 1537-1539 à Pavie, Sienne, Arezzo, son confrère François de Soriano les acclimate en Ombrie. En 1550, saint Philippe Néri les introduit à Rome et prend coutume de les organiser au début de chaque mois dans les différentes églises de confréries qu’il anime, dont celle de la Très-Sainte-Trinité-des-Pèlerins. A Messine, assiégée par les Turcs en 1552, ce sont les Jésuites qui les organisent pour demander et obtenir la libération de la ville. A partir de 1556, l’ordre des Jésuites prend l’habitude de faire la prière des Quarante-Heures du dimanche de la Quinquagésime au mardi avant les Cendres, pour expier les fautes qui se commettent durant la période du Carnaval.

    Les Quarante-Heures – en tant que supplication exceptionnelle – virent le jour en effet à Milan en 1527, dans un contexte de guerres & de calamité (sac de Rome & invasion française du Milanais). Elles y furent instituées par Jean-Antoine Bellotti au début de chaque trimestre, et ce jusqu’en 1529. En 1537, le capucin milanais Giuseppe da Ferno les reprends et en fait une chaîne de prières solennelles avec procession eucharistique : lorsque une paroisse terminait ses Quarante-Heures, une autre prenait la relève, de sorte que le Saint Sacrement était adoré de façon perpétuelle (cette pratique est à l’origine de l’adoration perpétuelle). Saint Antoine-Marie Zaccaria (1502 † 1539), fondateur, à Milan toujours, des Clercs réguliers de saint Paul (ou Barnabites) les propage ardemment.

    Les Capucins et les Barnabites contribuent rapidement à diffuser les Quarante-Heures en dehors de Milan. Giuseppe da Ferno les fait connaître, lors de ses missions des années 1537-1539 à Pavie, Sienne, Arezzo, son confrère François de Soriano les acclimate en Ombrie. En 1550, saint Philippe Néri les introduit à Rome et prend coutume de les organiser au début de chaque mois dans les différentes églises de confréries qu’il anime, dont celle de la Très-Sainte-Trinité-des-Pèlerins. A Messine, assiégée par les Turcs en 1552, ce sont les Jésuites qui les organisent pour demander et obtenir la libération de la ville. A partir de 1556, l’ordre des Jésuites prend l’habitude de faire la prière des Quarante-Heures du dimanche de la Quinquagésime au mardi avant les Cendres, pour expier les fautes qui se commettent durant la période du Carnaval.

    En 1575, l’archevêque de Milan saint Charles Borromée, dans une lettre pastorale d’une éloquence admirable sur la sainteté du temps de la Septuagésime, déplore le malheur des chrétiens relâchés qui emploient si mal ces jours précieux, durant lesquels ils devraient s’appliquer spécialement à la prière et aux bonnes œuvres. A cet effet, saint Charles règle l’organisation des Quarante-Heures dans le plus grand diocèse d’Europe qu’il dirige : on exposera le Saint Sacrement les trois jours précédant le Carême, dans la cathédrale de Milan, et dans trente autres églises de la ville ; le matin et le soir il y aura procession solennelle, et MM. les Curés distribueront les heures de la journée à leurs paroissiens, de manière à ce qu’il y eût toujours un nombre assez considérable d’adorateurs devant le Très-Saint Sacrement. (...)

    ES QUARANTE-HEURES EN FRANCE – La France ne fut pas en reste de l’Italie, car dès 1574 un Jésuite, le R.P. Auger, avait obtenu de l’Archevêque de Paris que les Quarante-Heures soient organisées dans toutes les églises de notre capitale, malgré la forte opposition alors du curé de Saint-Eustache. De Paris, la supplication des Quarante-Heures se répandit rapidement dans toute la France. On les note à Rouen en 1584 et 1589, à l’Isle-sur-Sorgue & à Lyon en 1593, à Avignon en 1596, à Annemasse en 1597, à Thonon en 1598, à Marseille en 1599, à Gap en 1604, etc… Les Quarante-Heures sont célébrées très solennellement dans le cadre de missions de prédications, à l’initiative des Capucins, pour faire revenir à l’Eglise les fidèles égarées par le protestantisme, et soutenir et confirmer la foi des néophytes. Les Quarante-Heures deviennent dans notre pays une véritable « machine de guerre » de la Contre-Réforme catholique, déplaçant de grandes foules (100 000 personnes à Gap en 1618 par exemple) et réalisant de nombreuses conversions, par la convocation de tous les arts (des décors extraordinaires et des musiques magnifiques sont mis en place à chaque fois) pour exalter la Sainte Eucharistie.

    Par le Bref Sacri apostolatus ministerio, le Pape Grégoire XV (qui régna de 1621 à 1623) exhorte les archevêques et évêques de France à organiser partout des prières des Quarante-Heures pour le « succès des entreprises royales contre les hérétiques du royaume, l’extirpation des hérésies & l’exaltation et la paix de notre Sainte Mère l’Eglise ». Ce bref accordait déjà une indulgence plénière aux fidèles français qui, après s’être confessés et avoir communié, priaient aux intentions du Souverain Pontife (cette indulgence est générale pour tout l’univers catholique depuis Pie XI en 1931). Peu après, en 1625, le pape Urbain VIII donna de plus aux capucins français (puis à d’autres ordres missionnaires), lorsqu’ils confessaient dans le cadre des Quarante-Heures, d’amples facultés d’absolution réservées ordinairement aux évêques, ce qui ne contribua pas peu aux succès des nombreuses missions capucines – toujours assorties de Quarante-Heures magnifiques – tout au long du XVIIème siècle dans notre pays (les fidèles préféraient venir en masse se confesser à des missionnaires de passage plutôt qu’à leur curé, qui – pour les cas réservés à l’évêque – ne pouvaient leur donner l’absolution !).

    En 1617, à Cahors, la foule de ceux qui voulaient assister aux Quarante-Heures célébrées à l’église des Jésuites fut si nombreuse que cela entraina des émeutes. A Gap en 1628, où les Quarante-Heures enregistrèrent l’abjuration de 1500 protestants, des « hérétiques qui venaient des plus hautes montagnes du Dauphiné, entrant dans l’église et la voyant parée en si grande pompe et magnificence, éclairée avec tant de lumières pour honorer le Très-Saint Sacrement qui était exposé en évidence, se mettaient d’abord à genoux, croyant d’être dans le Paradis et disaient tout haut : Vive l’Eglise romaine qui est si magnifique et non pas le temple des ministres qui semblent des étables à bêtes » (Archives départementales des Hautes-Alpes, 3H2, 1, p. 89, cité in Bernard Dompnier, Un aspect de la dévotion eucharistique dans la France du XVIIe siècle : les prières des Quarante-Heures, Revue d’histoire de l’Eglise de France, 1981, Vol. 67, n°178, p. 17)

    https://www.youtube.com/watch?v=sIfbLxVjJes

     


  • Commentaires

    1
    capucine
    Vendredi 10 Mars 2017 à 18:08

    Et bien tout cela est bien beau !!

      • Zizie
        Samedi 11 Mars 2017 à 13:21
        ici y a des savants oui!!
    2
    capucine
    Samedi 11 Mars 2017 à 19:01

    Heureusement !!

      • Fruit du verger
        Vendredi 24 Mars 2017 à 23:16
        on aprent toujours de bonnes chose ici bravo à l'équipe
    3
    Soeur Josette
    Dimanche 12 Mars 2017 à 13:54
    Andre Frossard, mon Dieu, un auteur des années 70 bien injustement oublié!!
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