• Quelques vierges noires...

    Notre Dame de la Daurade à Toulouse

    Résultat de recherche d'images pour "Statue Notre Dame de la Daurade"

    http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/15/1419139-la-daurade-la-vierge-noire-a-mis-sa-belle-robe-blanche.html

    https://www.youtube.com/watch?v=6mmQdYFm0G8

    http://vivre-a-la-daurade.over-blog.com/article-haute-creation-sous-le-signe-de-marie-38758508.html

    Notre-Dame de la Daurade est considérée comme étant le plus ancien sanctuaire marial des Gaules. Tel est notamment le point de vue des concepteurs de la très belle exposition 2016-2017 sur les Mérovingiens, au musée de Cluny à Paris.

     

    On y présente deux colonnes en marbre sculptées de la fin du Ve siècle, provenant de l’église Sainte Marie « La Daurade » à Toulouse : « La datation probable de ces colonnes autour de 475 apporte crédit à l’hypothèse selon laquelle Notre-Dame de la Daurade aurait été érigée à la période wisigothique de Toulouse (418-507) ». L’église Sainte Marie (Sancta Maria Fabricata) s’est ensuite appelée La Daurade car elle était couverte de mosaïques paléochrétiennes à fond d’or représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament.

    L’église primitive, de forme décagonale, aurait été consacré à la Sainte Vierge par saint Exupère, évêque de Toulouse en 399. Les rois wisigoths, régnant à Toulouse au Ve siècle, l’agrandirent et l’embellirent, notamment en couvrant ses murs de mosaïques à fond d’or, d’où la dénomination ultérieure de Deaurata, dorée, devenue Daurade.

    L’église Notre-Dame de la Daurade acquit rapidement une grande renommée. Grégoire de Tours la mentionne, avec celle de Saint-Saturnin (devenue Saint-Sernin), comme un lieu d’asile inviolable. Les rois Louis Le Pieux puis Charles le Chauve lui confère des privilèges, en lien avec les moines bénédictins installés depuis le VIIe siècle. Au XIe siècle fut édifié un monastère. En 1077, il fut décidé que le sanctuaire serait toujours desservi par des moines, ce qui fut le cas jusqu’à la révolution.

    Entourée d’une grande dévotion de la part des toulousains, Notre-Dame de la Daurade vit la création, au XIVe siècle, d’une confrérie de l’Immaculée Conception, ainsi que le rappelait, à la fin du XIXe siècle, le R.P. Drochon dans son ouvrage sur les pèlerinages de la Sainte Vierge.

     

    On y entretenait aussi une dévotion spéciale à une Vierge Noire, dont l’origine, très ancienne, était inconnue des Pères bénédictins qui desservaient l’église, et qui fut profanée et brûlée à la révolution.

     

    Notre Dame du Puy

    Quelques vierges noires...

     

     Le Puy est réputé  pour sa Vierge noire qui fut vénérée du Moyen-âge à la Révolution. Elle fut brûlée en effet le 8 juin 1794, en l'honneur de " l'être suprême". La statue actuelle exposée dans la cathédrale est une copie datant du XVIIe siècle. La pèlerinage qui a repris à la fin des persécutions révolutionnaires est toujours très actif

    La France est sans aucun doute le pays d’élection des Vierges Noires. Pourquoi ces statues qui à l’origine n’étaient pas toujours noires ont elles été volontairement noircies ? La question est débatue… Certains pensent qu’après les croisades et la redécouverte de l’humanité concrète du Christ on aurait voulu leur donner un aspect plus oriental… Le sens spirituel ne fait pas de doutes l'on se souvient que le Moyen-âge vivait et illustrait sa théologie dans l'architecture comme dans l'art à partir de la Bible. Ainsi, le verset du Cantique des Cantiques est la référence unanime : 

     

    1:5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem,

    Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon.

    1:6 Ne prenez pas garde à mon teint noir:

    C'est le soleil qui m'a brûlée.

     

    Cette forme de piété se retrouve essentiellement là où au Moyen-Age, la statue-reliquaire a été adoptée, c’est-à-dire dans les églises de pèlerinage, plus particulièrement dans les régions du Centre, du Sud-Est et du Sud-Ouest du pays, notamment sur les voies principales qui mènent à Saint Jacques de Compostelle.

     La ville du Puy-en-Velay marque un départ de cet important pèlerinage. La cathédrale Notre Dame renferme une des plus ancienne statue de la Vierge Noire, vénérée depuis le XIe siècle par les foules de pèlerins.

    Faisant halte dans la ville, ils prenaient courage et espoir auprès de la vénérable statue, pour un nouvel élan jusqu’à l’extrémité de l’Espagne.

    La statue de la Vierge Noire de Notre Dame du Puy, qui fut brûler au cours des évènements révolutionnaires de 1794 a été largement copiée jusqu’au XIXe siècle, au-delà des limites de l’Auvergne, grâce à plusieurs descriptions, tableaux la figurant et copies réalisées avant sa destruction.

    Trois auteurs ont décrit cette statue romane, aux XVIIe et XVIIIe siècles : Odo de Gissey, venu au Puy en 1620, frère Théodore qui publie sa narration en 1693 et Faujas de Saint-Fond.

    Ce dernier, scientifique et homme des Lumières, est venu au Puy en 1778 et réalise un portrait minutieux de la statue, accompagnée d’une gravure.

     

     Le dessin ancien, seule trace visuelle de la statue d'origine.

     

    Cette statue, aux visages noircis et aux regards hiératiques, est recouverte à partir du XVIe siècle, de plusieurs manteaux de tissus qui dissimulent les corps du cou jusqu’aux pieds, mais aussi le trône. La statue disparue sous la Révolution a été remplacée en 1858, par une Vierge Noire « au manteau » datée du XVIIe siècle et provenant du monastère Saint-Maurice-du-Refuge.

     

    http://www.leveil.fr/puy-en-velay/sports/cyclisme/2017/07/15/au-puy-en-velay-meme-la-vierge-noire-est-en-jaune_12486591.html

    Odo de Gissey a écrit aussi sur Notre Dame de Rocamadour

    Quelques vierges noires...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :