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Un article sur Rocamadour...
Un site exceptionnel. La première surprise de Rocamadour (Lot), c’est le site lui-même. Un endroit improbable, un entassement minéral toujours à deux doigts de perdre l'équilibre. Un vieux dicton qualifie notamment cet amoncellement : « Des églises sur les maisons, du château sur les églises. » Ici, c'est la falaise qui a la préséance sur toute construction humaine. Bienveillante ou menaçante, danger ou protection, le site lui doit sans doute son nom : la « rocca majour », la « roche majeure ». Contre toute logique, les bâtiments principaux, ceux des sanctuaires, n’ont pas été déposés au sommet de cette énorme muraille naturelle mais sur une étroite terrasse située à mi-hauteur. La cité religieuse s’agrippe littéralement à la paroi du canyon de l’Alzou, à la verticale absolue d'un village qui, lui, a la particularité de s'être organisé autour d'une seule rue !
Les origines de Rocamadour. Elles sont assez mystérieuses car très anciennes et ne sont plus documentées par aucune archive subsistante à cause des guerres dites « de religion » du XVIe siècle. Rien ne nous permet plus de connaître les raisons qui poussèrent des pèlerins, au moins à partir du IXe siècle, à venir, parfois de fort loin, pour prier dans ce paysage solitaire et difficile d'accès. Outre les lieux, seule nous reste la légende, habituellement le moyen de rapporter une réalité qu’on ne comprend plus. Le site ne s’est pas organisé en un jour, il est le produit d’une histoire. Qui est arrivé le premier? Sans doute un ermite, puis d'autres à sa suite, ou simultanément. L’endroit, appelé « Val ténébreux » était tout ce qu'ils pouvaient désirer pour mener leur vie de prière et de solitude : un espace immense à l'abri des regards, une rivière et des grottes creusées dans une falaise bien exposée à la lumière. Une cloche du VIe siècle nous donne un premier repère historique. L’érémitisme a été la première forme de vie consacrée ; et des disciples s’étant regroupés autour des ermites, elle a évoluée en monachisme (du grec : « monos », seul, solitaire). Les premiers monastères ont ainsi été des regroupements d'ermitages, ce qui est encore la caractéristique des abbayes de Chartreux. (...)
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Commentaires
1Prof DordogneJeudi 22 Juin 2017 à 18:47Merci, mon père, pour cette belle et brève mise au point historiqueRépondre2Fleur du rocherJeudi 22 Juin 2017 à 21:55On reconnaît les belles valeurs des gens qui savent au moins de quoi il parle bravo pour ces belles informations!!-
Tilleul du BerrySamedi 24 Juin 2017 à 22:13Il a plus d'une corde à son arc
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