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    http://www.famillechretienne.fr/vie-chretienne/liturgie/la-messe-du-dimanche-pourquoi-comment-39410

    Faut-il obliger les enfants à aller à la messe chaque dimanche ? Pourquoi ? Comment ? Autant de questions que posent - et se posent - de nombreux parents. 

     

    - Pourquoi la messe chaque dimanche ? La participation à l'Eucharistie dominicale n'est pas une simple recommandation, un «plus» réservé aux personnes particulièrement pieuses, ni une manière parmi d'autres de vivre sa foi. Etre chrétien, et plus précisément catholique, sans aller à la messe, cela n'a pas de sens. L'Eucharistie est le sacrement des sacrements. «L'Eucharistie est la source, tandis que les autres sacrements sont les ruisseaux.» (1) Elle nous fait entrer dans le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Elle nous fait vivre dans et par le mystère pascal. Elle est présence réelle du Christ livré pour nous et donc fondement de l'unité de l'Eglise. Elle est action de grâce, «sacrifice de louange», c'est-à-dire don de Jésus à son Père. 

    L'Eucharistie, c'est toute la messe, dont la communion, qui se prolonge par la Présence réelle de Jésus en chaque hostie consacrée (conservée généralement au tabernacle). Il y eut une période où l'on avait un tel respect de l'Eucharistie que la communion sacramentelle était peu fréquente et que les enfants n'y étaient admis que tardivement: c'était là une conception réductrice et erronée de l'Eucharistie. En effet, si Jésus se donne à nous dans ce sacrement, c'est pour que nous nous en nourrissions. Mais aujourd'hui, il arrive trop souvent que l'on tombe dans l'erreur inverse - plus grave encore - qui veut que n'importe qui ou presque puisse communier, du moment qu'il est «sincère» et qu'il en a «le désir». On oublie que «quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (…). Il mange et boit sa propre condamnation.» (1ère épître aux Corinthiens 11, 27-29). Et s'il est vrai que l'Eucharistie se vit pleinement dans la communion sacramentelle, il est vrai aussi que la participation à la messe - à l'Eucharistie - n'est pas seulement la communion. C'est pourquoi participer à la messe est important et loin d'être dépourvu de sens, même lorsqu'on ne peut pas communier; c'est le cas, par exemple, des jeunes enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion (l'assistance à la messe est la première et la meilleure préparation à la première communion) et, surtout, de tous ceux qui ne sont pas dans les dispositions requises - par exemple les divorcés remariés (2). (...)


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    La mort, un commencement

     

    Chaque époque de l’année a sa tonalité, et l'Église, à travers le cycle liturgique, joue tour à tour sur le registre d’un événement (Noël, Pâques…) ou d’une dominante saisonnière : mois des fleurs et des fruits (mai et octobre) consacrés à Notre Dame ; novembre, dédié à nos défunts.

    Paradoxalement, alors que l'automne annonce une certaine mort de la nature, l'Église débute le mois des défunts par une note d'espérance : tous les hommes sont appelés à vivre et se réjouir éternellement auprès de Dieu.

     

    L'Église, une Mère

     

    Traditionnellement, on représente saint Pierre, tenant en mains les clés du ciel. Mais le ciel n’a pas de porte. Et tous ceux qui l’ont voulu pourront y entrer car Dieu est Amour : toujours, Il a les bras ouverts pour nous faire partager son bonheur. D’ailleurs, n’est-ce pas ainsi que le Christ demeure dans notre temps : les bras ouverts sur la Croix, dans une attitude que la mort a rendu définitive ?

    Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors (Jn 6, 37). L'Église est une bonne mère. Elle cherche à faciliter notre accès à la Vie éternelle. Comme un avocat devant le Tribunal, elle plaide notre dossier et fait aussi « vibrer la corde sensible » : Elle en appelle à la miséricorde de Dieu en élevant des suffrages pour ses enfants défunts.

    L’usage de prier pour les âmes de ceux-ci a été formalisé aux XVe-XVIe siècles par le Magistère de l'Église qui le met en rapport avec l’existence de peines purificatrices dans l’au-delà : le purgatoire. Mais c’est une coutume qui remonte avant même l’Incarnation : elle était déjà en vigueur chez les Juifs, comme l’exprime le geste de Judas Maccabée qui, après une bataille, envoie 2000 drachmes d’argent à Jérusalem pour qu’y soit offert un sacrifice expiatoire pour les péchés de ses soldats morts au combat (IIe siècle av. JC).

     

    La communion des saints

     

    A l’orée de ce mois de novembre, chacun pense aux êtres qui lui sont chers et ne sont plus de ce monde. Et l'Église, qui a la charge d’éduquer notre cœur en profondeur, l’ouvre à la prière pour tous les défunts.

    Ainsi, Elle nous aide à réaliser qu’autour de nous, un peuple silencieux nous demande, comme on peut le lire sur la tombe de premiers chrétiens : « Priez pour moi, pécheur ».

    Dans cette perspective, la liturgie leur consacre un jour spécifique, « le jour des morts », et elle invite aussi les fidèles à offrir des suffrages et, particulièrement, celui de la sainte messe : il n’y a pas, en effet, de moyen de salut plus puissant car, chaque fois, Jésus y renouvelle sa prière sacrifiée du Golgotha.

     

    Une coutume d’une grande richesse

     

     

    Par ailleurs, l’Eglise nous encourage, en ce mois des défunts, à visiter leur tombe. C’est un lieu de mémoire, mais aussi d’échange. Notre union à ceux qui se sont endormis dans la paix du Christ, loin d’être interrompue par leur mort, se fortifie par la communication de biens spirituels (cf. Const. Lumen Gentium 50) : ceux que nous leur apportons par nos prières ; ceux qu’ils nous apportent par leur proximité de Dieu. Et notamment : la capacité d’affronter la mort avec sérénité, la détermination de parvenir au ciel : Il nous faut rechercher avec le plus grand soin l’aide et la prière des saints (les bienheureux et les âmes bénies du purgatoire) afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités (saint Bernard). 

     

    LE CATÉCHISME DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE NOUS DIT...

    « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel .

    L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. (...) La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par exemple 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :

    "Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur" (S. Grégoire le Grand).

    Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Écriture : " Voilà pourquoi il (Judas Maccabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché " (2 M 12, 46).

    Dès les premiers temps, l’Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L’Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts :

    "Portons-leur secours et faisons leur commémoraison. Si les fils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père (cf. Jb 1, 5), pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ? N’hésitons pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux" (S. Jean Chrysostome). Catéchisme de l’Église catholique, n°1030-1032)

     


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  • http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-sacrements/leucharistie/370318-quel-est-le-sens-de-ladoration-eucharistique/

    Ce n’est qu’au cours du XIIIe siècle que naît dans l’Eglise une dévotion centrée sur l’hostie : adoration eucharistique, procession du Saint Sacrement, Fête-Dieu.

     

    Au Moyen Âge en Occident, à la différence de l’Orient, le mystère eucharistique est centré principalement sur le moment de la consécration, au détriment de l’ensemble de la prière eucharistique.


    L’accent est donc mis avant tout sur « la présence réelle » du Christ.


    Aujourd’hui, quel sens pouvons-nous donner à l’adoration eucharistique ? Reconnaissons que l’attitude d’adoration est fondamentale pour un croyant : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu ». Et parce que nous avons un corps, cette adoration s’exprime non seulement à travers la pensée, mais également à travers des gestes.


    L’acte d’adoration par excellence est la messe elle même, la célébration eucharistique dans son ensemble :
    elle nous permet de nous unir à l’action de grâce du Christ qui s’offre à son Père pour le salut du monde, et de nous offrir avec Lui avec la force de l’Esprit Saint.


    Ainsi, l’adoration eucharistique, qu’elle soit solennelle ou silencieuse, collective ou individuelle, est relative et n’a de sens que si elle renvoie à la messe : elle vise à prolonger en nous la démarche eucharistique.
    L’hostie nous invite à un double mouvement : à la fois rejoindre et adorer le Christ Ressuscité, glorieux près du Père, mais aussi rejoindre l’ensemble de l’humanité pour laquelle le Christ s’est offert. L’adoration eucharistique, même dans la solitude d’une chapelle, ne peut pas se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, je rejoins le corps tout entier de mes frères humains, pour lequel le Christ est mort.

    L’adoration eucharistique ne doit pas nous faire oublier les autres formes de présence du Christ : à travers sa Parole « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » ; dans la vie quotidienne « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » ; au coeur de chaque être humain « ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Mais comme nous le rappelle le concile Vatican II, l’Eucharistie est « source et sommet de toute vie chrétienne ».

    P. Jacques Midy,
    Prêtre à l’Île-Saint-Denis

     

    Différentes formes d'adoration eucharistique

    Jeudi-Saint

     

    L'office du jeudi saint prévoit une veillée d'adoration dans la continuité de la messe. Le Saint-Sacrement est amené en procession dans un lieu appelé « reposoir ». La tradition est de suivre la procession avec des cierges allumés. Une veillée silencieuse devant le Saint-Sacrement se poursuit jusqu'à minuit, en mémoire de la veillée de prière du Christ à Gethsémi. Dans l'église, les ornements sont ôtés, les cloches restent silencieuses, les tabernacles restent ouverts et vides jusqu'à la célébration de la vigile pascale .

     

    Salut du Saint-Sacrement

     

    Un office liturgique spécifique, le salut du Saint-Sacrement, permet l'adoration de l'hostie déjà consacrée. Celle-ci est d'abord exposée, c'est-à-dire placée dans un ostensoir posé sur l'autel par le prêtre qui préside. Ce dernier est en général vêtu d'une chape recouverte d'un voile huméral à l'aide duquel il manipule le Saint-Sacrement. Le Saint-Sacrement est ensuite ensensé, puis, après une prière, vient un temps d'adoration silencieuse. Les fidèles sont enfin bénis par Jésus-hostie quand le prêtre trace un large signe de croix au-dessus d'eux avec l'ostensoir.

     

     

     Fête Dieu

     

    Lors de la Fête Dieu (dont le nom officiel est « Solennité du corps et du sang du Christ »), est particulièrement commémorée l'institution du sacrement de l'Eucharistie. Dans certains pays, le Saint-Sacrement est amené en  procession solennelle à travers la ville, parfois avec la participation des autorités civiles. Pendant le parcours, l'ostensoir est placé sous un dais  ou un ombrellino . Pour rendre le cortège plus solennel, peuvent être prévues des bannières de procession, des tapis de fleurs le long du chemin, voire quelquefois des arcs de triomphe floraux. Le Saint-Sacrement est amené jusqu'à son reposoir où ont lieu l'office du salut et de la bénédiction.

     

    Les relais d'adorateurs

    Les Quarante- Heures constituent la première officialisation d'une « chaîne ininterrompue de prière » devant le Saint-Sacrement. Une messe d'exposition et une messe de déposition du Saint-Sacrement en marquent le début et la fin. Dans l'intervalle, les fidèles se relaient devant le Saint-Sacrement qui reste exposé sur le maître-autel. Il est requis que deux personnes au moins soient présentes à tout moment. Le déroulement prévoit souvent également un relais entre différentes églises, le Saint-Sacrement étant déposé dans l'une au moment où il est exposé dans l'autre. La pratique est renouvelée avec une certaine fréquence, par exemple une fois par trimestre.

    Le terme d'« adoration perpétuelle » est normalement réservé à une chaîne d'adoration véritablement ininterrompue, ni dans le cours de la journée (comprenant notamment l'adoration nocturne), ni dans le cours de l'année. Elle est pratiquée par certaines communautés religieuses, mais également par des paroisses dans lesquelles des fidèles laïcs s'engagent à être présent pour adorer le Saint-Sacrement, en général une heure par semaine à un créneau horaire dont la responsabilité leur est attribuée. Une chapelle est alors spécialement dédiée à cette pratique.

     

    Dans plusieurs cas, une forme d'adoration plus restreinte dans le temps est mise en place : on parle alors plutôt d'« adoration prolongée », même si le terme d'« adoration perpétuelle » est parfois utilisé pour manifester que les différents lieux d'adoration dans le monde forment une seule et même adoration continue.

     


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