Rocamadour est une commune du département du LOT et une paroisse du diocèse de CAHORS peuplée d'environ 700 habitant. C'est un lieu très fréquenté pendant la belle saison ( plus d'un million et demi de visiteurs) par les touristes amateurs de vieilles pierres et de lieux pittoresques mais aussi par les pèlerins qui sont de plus en plus nombreux chaque année.

L'origine de la Vierge Noire et du pèlerinage de Rocamadour sont inconnus. Une légende veut que Zachée (St Luc 19,1-10)  serait venu se retirer à Rocamadour  dans une grotte. Dans sa solitude il aurait sculpté dans un tronc d'arbre une statue de la Vierge. Une autre légende veut que le Saint homme ait ramené avec lui, d'Orient, une statue de couleur noire sculptée par Saint Luc l'évangéliste lui-même.. Plus historiquement l'implantation du christianisme en ce "val ténébreux" serait liée au mouvement érémitique mais là encore on ne peut avoir que des suppositions.  Il est attesté que dès le douzième siècle les pèlerins venaient à Rocamadour pour honorer la Vierge Noire. En tout cas une bulle du pape Pascal II mentionne déjà en 1105 le culte à « La Bienheureuse Vierge Noire de Rocamadour ». La statue du XII è siècle  ( la statue actuelle ) représente une Vierge en Majesté d'environ 70 cm de haut. De couleur sombre elle aurait eu les mains et le visage recouverts de plaques d'argent. Le bois serait du chêne ou du Noyer.. Le succès de Rocamadour vient surtout des miracles attribués non à Saint Amadour mais à la Vierge Noire. Depuis des siècles des millions de pèlerins vinrent tout au long de l’année.  En 1172, les bénédictins qui ont en charge la vie du sanctuaire rédigent le premier livre des miracles et y authentifient 126 guérisons attribuées à la Vierge.

1105 : premières mentions de la chapelle Notre-Dame

1115 : premières mentions du pèlerinage (pèlerinage primitif dès le 9e siècle ? ou antérieur ?)

1152-88 : internationalisation du pèlerinage ( début de la campagne de constructions ). Il devient une des plus grands pèlerinage du moyen-âge. En quelque sorte le Lourdes de l'époque. ( selon l'historienne Régine Pernoud)

1159 et 1170 visites d'Henri II Plantagenêt roi d'Angleterre et de son chancelier Thomas Becket (accompagné de Robert de Thorigny abbé du Mont saint Michel et célèbre chroniqueur)

1166 : découverte d'un corps supposé être celui d'Amadour ( la vénération de la vierge noire et le pèlerinage sont antérieurs)

1183 : pillage par Henri le jeune dit  Court-Mantel (fils d'Henri II Plantagenet)

1235 : pillage par Hélie de Ventadour

 1244 : saint Louis vient à Rocamadour avec sa mère Blanche de Castille et ses trois frères.

1317 : début du déclin du pèlerinage ( en raison des routes peu sûres dans une région très disputée)

1369 : prise de la ville par les anglais

1428 : grand pardon de Martin V (15 000 personnes environ au pardon de 1666)

1479 : reconstruction de la chapelle de Notre-Dame

1562 : pillage par les troupes protestantes

Après la révolutions les bâtiments sont en ruine et complètement dévastés

1858-72 : importantes restaurations . C'est à l'abbé Chevalt, prêtre du diocèse de Montauban et architecte que nous devons le visage actuel de la citée religieuse restaurée suivant les principes de Viollet-le-Duc.

Les chanoines ( car depuis 1317 et la création du diocèse de Tulle, les moines bénédictins avaient été remplacés par des chanoines) ont  décrit, dans une supplique au pape Pie IV en 1563 dans laquelle ils décrivent les dégâts causés par le pillage de 1562. Cela nous donne une idée des pertes subies : « Ils ont, ô douleur! tout saccagé; ils ont brûlé et pillé ses statues et ses tableaux, ses cloches, ses ornements et joyaux, tout ce qui était nécessaire au culte divin... ». Les reliques sont profanées et détruites, y compris le corps de saint Amadour. Selon les témoins, le capitaine protestant Bessonie le rompt à coups de marteau de forgeron en disant : « Je vais te briser, puisque tu n'as pas voulu brûler ». Les capitaines Bessonie et Duras tireront, au profit de l'armée du prince de Condé, la somme de 20 000 livres de tout ce qui composait le trésor de Notre-Dame depuis le XIIè siècle

Le site fut une nouvelle fois pillé sous la Révolution.

Actuellement une importante tempête de vent s'abat sur le sud de La France . Le sud-ouest est particulièrement touché.

Cet après-midi un vitrail de la chapelle saint Blaise a été gravement endommagé.

Réparation de fortune

Pendant ce temps des ouvriers intervenaient en urgence sur le toit du Relais des Pèlerins pour replacer des tuiles

Un des grands vitraux de la basilique a aussi souffert fortement de la tempête

Ceci est une borne installée sur le parvis pour recevoir les dons des généreux visiteurs ( 3 euros)

en présentant sa carte bancaire (fini le manque de monnaie et la transaction est sécurisée)