Cette église, la première édifiée sur le site, date du XIIème siècle . Commencée avant même le découverte du corps de 1166 c'est là qu'il sera conservé jusqu'à sa destruction par les protestants en 1562. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une crypte car elle est bâtie au dessus du niveau du sol mais plutôt d'une église inférieure. Elle soutient en partie l'ancienne église abbatiale aujourd'hui basilique Saint Sauveur

Après la destruction du corps supposé celui de Saint Amadour les reliques restantes furent placées dans un reliquaire en bois doré ( aujourd'hui déposé au trésor musée dans la niche creusée exprès au dessus de l'autel)

La statue de Notre Dame de Rocamadour est datée du XII ème siècle. Elle a traversé bien des épreuves, pillages et effondrements... et bien des transformations ( ainsi les couronnes en bois de la vierge et de l'enfant ont été arasées à une époque inconnue pour laisser la place à des couronnes métalliques). Elle  se présente sous l'apparence d'une Vierge noire en majesté dont le corps était autrefois couvert de plaques d'argent ( il en reste encore une partie mais qui sont d'une date postérieure à la statue), puis d'un manteau (depuis au moins le XVI ème siècle),

comme Notre Dame du Puy ou Notre Dame de la Daurade à Toulouse .

Noire ?

Il n'en a pas toujours était ainsi car sous la couche de noircissement existe encore une couche de polychromie.

Aujourd'hui elle est présentée sur un autel en bronze datant de 1897, auparavant elle trônait au centre d'un retable en bois doré du XVIIème sicle ( conservé dans la chapelle sainte Anne.)

En novembre 2015, la cellule patrimoine du département du Lot a confié l'étude de cette statuette à Dominique Faunières, pour obtenir une meilleure connaissance de son état en vue d'une éventuelle restauration. L’œuvre a été scannée au Centre hospitalier Jean Rougier de Cahors par le radiologue Xavier Durbise. L'analyse des résultats a montré que la statue est composée d'une seule pièce de noyer, sans relique cachée à l'intérieur, avec une robe de métal et un collier d'argent. Sa structure est en relativement bon état malgré des décollements et des trous sur le visage et le buste. La statuette de l'enfant est fixée sur son genou droit par de grandes chevilles de bois. Les consolidations réalisées en 1949 à l'aide de plâtre et d'agrafes apparaissent clairement. Un prélèvement de bois a été effectué au printemps 2016 pour une datation par le carbone 14. Dans le cadre de cette étude, les variations de température et d'humidité de la chapelle qui abrite cette Vierge sont analysées pendant un an 

C'est le coeur du pèlerinage, le lieu ou l'on vénère la statue de Notre Dame de Rocamadour. La chapelle actuelle avec son décor date pour une grande part du XIXeme siècle . C'est un agrandissement de celle reconstruite au XVème siècle par Denis de Bar, évêque de Tulle ( 1479) dont le blason se trouve sur la porte à l'extérieur. Laquelle avait remplacé la chapelle primitive qui venait d'être détruite par un éboulement du rocher. La chapelle primitive devait être un tout petit oratoire plus ou moins troglodytique.

L'autel de bronze doré date de 1889. Son style est celui exubérant de cette époque. Au dessus la statue de Notre Dame de Rocamadour ( XII ème siècle)

Plaques de l'autel de bronze racontant les légendes de Rocamadour. Ici Roland rachetant ses armes après les avoir offertes à la Vierge

La rencontre de Jésus avec Zaché

Saint Martial consacrant l'autel de la chapelle

la mort de Saint Amadour

La tribune

Cet enfeu est le tombeau d'Arnaud de Saint Astier dernier abbé de l'abbaye de Saint Martin de Tulle et premier évêque de Tulle. 

De chaque côté du vitrail deux armoires à reliques de style gothique flamboyant

Des fers de galériens apportés là en reconnaissance d'une libération

Des maquettes de bateaux qui nous rappelle que la Vierge Marie est" l'étoile de la mer"

Une petite cloche du VIIème siècle évoque les origines lointaine du pèlerinage

Cette bannière en soie brodée d'or était la bannière du Quercy à Lourdes.

Elle représente la statue de Notre Dame de Rocamadour revêtue de sa robe traditionnelle

C'est une église du début du XIII ème siècle à deux nefs séparées par de gros milliers. Elle est d'un style intermédiaire entre le roman et le gothique tout en restant un édifice essentiellement roman ( absence de clefs de voûte) . Le mur du fond est le rocher lui-même auquel l'édifice est accolé . Son plan général est presque carré en raison de l'exiguïté de la surface constructible

L'orgue ( récent) a la forme d'une proue de navire. Au fond deux rangées de tribunes superposées augmentent la contenance de l'édifice 

Le Christ du XV ème siècle qui donne son non à cette église. Il était entouré autrefois d'une profonde vénération par les pèlerins et fiché en terre prés du choeur de l'église