• http://www.lefigaro.fr/vox/religion/2018/02/02/31004-20180202ARTFIG00281-denis-moreau-ce-n-est-pas-parce-que-je-suis-croyant-que-je-suis-un-imbecile.php

     

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Peut-on être philosophe et catholique ? Pour Denis Moreau, la réponse est oui. Parce que croire en la vie éternelle n'interdit pas d'aimer la vie de ce monde, il encourage les chrétiens à être joyeusement de leur époque, et rappelle qu'il n'est pas interdit de réfléchir lorsque l'on croit en Dieu.

     

     


    Denis Moreau est professeur de philosophie à l'université de Nantes, et spécialiste notamment de Descartes. Il vient de publier Comment peut-on être catholique? (Editions du Seuil).


    FIGAROVOX.- Votre livre s'intitule Comment peut-on être catholique? en référence à l'étonnement des parisiens du XVIIIe siècle devant le Persan de Montesquieu. N'est-ce pas aussi un témoignage que vous offrez comme pour montrer comment on peut, à votre façon, être à la fois philosophe et catholique? (...)


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  • https://fr.aleteia.org/2018/02/08/lenseignement-mute-pour-avoir-lu-des-textes-religieux-en-classe-fait-appel/

    Matthieu Faucher, un instituteur de l’Indre, a été suspendu puis muté pour avoir lu à ses élèves de CM1 et CM2 des extraits de textes religieux. Accusé d’avoir « outrepassé la seule étude du fait religieux » avec ses élèves, cet enseignant, qui se définit comme agnostique, a fait appel auprès du tribunal administratif.

     

    Un cas d’école ? Instituteur dans l’Indre, Matthieu Faucher, a fait l’objet en 2017 d’un déplacement contraint. Sa faute ? Avoir « exploité des sources religieuses inadaptées à l’âge de ses élèves et contraires aux principes de laïcité et de neutralité ». « L’étude répétée de textes directement issus de la Bible […] outrepasse la seule étude du fait religieux », précise ainsi le courrier signé du directeur académique Pierre-François Gachet.

    Les jeunes générations et l’histoire

     

    « Dans les années 1960 lorsque mon grand-père, lui-même professeur, abordait dans sa classe le baptême de Clovis, vous n’aviez pas un seul élève qui levait la main en disant, c’est quoi un baptême ?, tentait d’expliquer, en décembre dernier, Matthieu Faucher au micro de France Bleu.Aujourd’hui, sur 25 élèves j’en ai 20 qui vont lever la main, il y a une culture qui n’est plus transmise, il est nécessaire que l’école publique apporte cette culture afin de ne pas couper les jeunes générations de 1 500 ans d’histoire ». (...)


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  • https://fr.aleteia.org/2018/02/03/la-devotion-populaire-une-pratique-a-prendre-au-serieux/#.Wn1E5QVIFh0.facebook

     

    Le père Gilles Drouin, auteur de « Liturgie de pèlerinage et dévotion populaire » s'est penché sur la question et nous répond.

    « La piété populaire est un précieux trésor de l’Église », si elle est vécue en son sein, elle est « une manière légitime de vivre la foi », répète inlassablement le pape François dès qu’il s’agit de mettre en rapport la liturgie et la piété populaire. La force de cette forme de piété ? Elle engage les sens, les sentiments, les symboles des différentes cultures, aidant ainsi à transmettre la foi au monde, et spécialement aux personnes simples, répond-t-il.

     

    On le voit aux foules en procession à Lourdes, aux pèlerins du Sacré-Cœur de Montmartre, aux célébrations de rue à Ouro Preto (Brésil), et aux impressionnants déplacements que suscite le Nazaréen noir aux Philippines, chaque année. Oui, les formes populaires de la dévotion, naguère discréditées, et il n’y a pas si longtemps encore jugées « désuètes », sont une réalité. Mais sont-elles un moyen pour amener à la foi véritable ? (...)


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  • https://www.valeursactuelles.com/societe/remi-brague-lhomme-ne-peut-pas-continuer-exister-sans-croire-en-un-dieu-92363

     

    Religion. Nouvelles croyances, bilan de l’athéisme, conséquences d’une loi divine omnisciente et dominante… Un ouvrage expert revient sur les religions que nous connaissons si mal. 

     

    Opiums du peuple ou chemins d’accomplissement et de rédemption, les religions ont toujours été considérées de façons diverses et contrastées. Plus que jamais, à une époque qui a cherché à évacuer le fait religieux et s’y retrouve confrontée par un effet boomerang inédit, celles-ci sont mal comprises et observées avec méfiance. Face à ce fossé qui se creuse, le philosophe Rémi Brague, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive et membre de l’Institut de France, s’attache dans son nouvel essai à rechercher ce qui fait l’essence d’une religion. Il analyse ainsi ce que les diverses croyances nous disent du rapport entre Dieu et l’homme ou encore de leur approche de la liberté ou de la violence. Enrichissant. A.-L. D.

    “On l’a remarqué : il y a trente ans, quand on voulait que les fronts adoptent un pli sérieux, que les voix deviennent graves, on parlait de politique ; parler de religion, en revanche, était le meilleur moyen de faire rire. La situation s’est inversée : la politique suscite dans le meilleur des cas un haussement d’épaules apitoyé, et bien des gens ne voient dans les politiciens que des clowns — aidés en cela, reconnaissons-le, par certains des plus haut placés. Mais quant à la religion, fini de rire… L’inquiétude s’installe à l’égard de certaines de ses formes et de la violence que, suppose-t-on, elles fomentent. Il importe donc d’essayer d’y voir un peu clair.”

    Une conception de la religion marquée par le christianisme

    “Il se peut qu’un processus de sécularisation se soit mis en marche et progresse à pas de géants, en tout cas en Europe. Et pourtant, notre représentation de ce que doit être une religion en général, des caractéristiques que doit posséder un phénomène pour pouvoir se présenter comme religieux, reste malgré tout marquée par le modèle du christianisme, qui a été et reste peut-être la religion dominante du monde occidental. Appliquer ce schéma nous oblige à exclure comme non pertinents certains aspects d’une culture qui forme pourtant un tout, trahissant de la sorte la façon dont se comprennent euxmêmes les adeptes de la religion qu’on voudrait décrire. Ainsi, nous avons du mal à comprendre que le bouddhisme constitue une religion, malgré l’absence de l’idée de Dieu. Ou encore, que le système du droit islamique — ce que l’on appelle la charia — et l’effort pour s’y conformer scrupuleusement font partie de l’islam d’une façon pour le moins aussi essentielle que la prière publique ou le pèlerinage […]. Par ailleurs, nous succombons trop souvent à la tentation de caractériser comme des “religions” des phénomènes qui ne se comprennent nullement comme telles. On soulignera que l’athéisme peut, lui aussi, engendrer quelque chose comme une “mystique”. C’est le cas des idéologies des régimes totalitaires de marque nationale-socialiste ou léniniste du XXe siècle, qui passent parfois pour des “religions séculières” ou des “religions politiques”. Ces expressions ont pour elles l’autorité de grands esprits comme Raymond Aron, qui lança la première dès 1943, Erich Voegelin ou Hans Maier. Leur usage n’est pas sans une nuance polémique : il s’agit de démasquer, sous l’athéisme rationaliste que ces idéologies claironnaient, l’émergence de croyances en fait irrationnelles. […] Les caractéristiques visibles des idéologies, comme les manifestations de masse, le “culte” du dictateur de l’endroit, le souci d’“orthodoxie” de la doctrine, ont bien leur contrepartie dans la religion. Elles ne font cependant que la singer d’une manière superficielle, de même qu’elles parodient la science : dans le léninisme, l’économie politique et la sociologie encore jeune ou, dans le nazisme, la biologie darwinienne. Il me semble plus juste de voir dans l’idéologie une double perversion de la science et de la religion, perversion croisée, l’une pervertissant l’autre.”

    De la nécessité d’une religion

    “De nos jours — et avant tout devant le fait nouveau que constitue l’offensive d’un athéisme militant —, la question se pose de façon de plus en plus brûlante de savoir si l’homme a besoin d’une religion en général. Question qui, bien entendu, doit mettre provisoirement entre parenthèses la question de la “vérité” du contenu qui est l’objet de la croyance. Une façon nouvelle de faire valoir la nécessité de la religion se fait jour depuis quelques décennies. Elle provient de la situation objective : un rapport à l’Absolu est requis pour légitimer la présence sur la Terre de l’Homme comme espèce vivante. Jean-Jacques Rousseau avait déjà entrevu cela. Dans une note à sa Profession de foi du vicaire savoyard, il reprend rapidement la comparaison entre fanatisme et athéisme qui était alors une figure imposée. Il conclut par une formule qui donne beaucoup à penser : « Ses [sc. l’athéisme] principes ne font pas tuer les hommes, mais ils les empêchent de naître. » L’athéisme n’aurait pas de victimes à son débit. Après les régimes idéologiques du XXe siècle, tous deux athées, et même ennemis des religions existantes, nous avons d’ailleurs appris à nuancer ce bel optimisme… Le fanatisme, ajoute Rousseau, fait certes couler le sang ; mais il donne aux hommes l’énergie nécessaire aux grandes entreprises. C’est là aussi, remarquons-le, une pensée assez étrange. Mais l’athéisme, même sans tuer une seule personne, se révèle à long terme encore plus délétère. Le genre humain ne peut pas continuer à exister sans la croyance en un dieu. Dans son Journal d’un écrivain, pour l’année 1876, Dostoïevski écrit sans ambages que l’unique conséquence logique de l’athéisme serait le suicide. Admettre Dieu et l’immortalité de l’âme dans l’au-delà serait en revanche, et paradoxalement, tout le contraire d’un “escapisme”, mais bien la condition de la vie en ce bas monde. On se sent de temps en temps obligé de se demander si notre civilisation (à supposer qu’elle mérite encore ce nom) ne serait pas en train de fournir la preuve expérimentale de cette hypothèse. Comme nous possédons maintenant divers moyens d’en fi nir avec l’humanité (armement atomique, empoisonnement de l’environnement, contraception chimique), il nous faut aussi avoir des raisons de rendre possible la continuation de son existence. Et, supposé que nous ne soyons rien de plus que le résultat involontaire du concours de forces aveugles, nous n’aurions aucune raison de prolonger sciemment ce qui nous a produits sans le savoir ni le vouloir en appelant à l’existence d’autres générations.”

    Le christianisme, “religion absolue”

    “Hegel voyait dans le christianisme la “religion absolue”, celle dans laquelle le concept de religion coïncide avec sa réalité effective, et qui, par suite, constitue la synthèse réussie de toutes les formes antérieures de la religion. […] il me semble valoir la peine de conserver avec soin la lettre de la formule, pour peu qu’on la comprenne en un autre sens que Hegel, c’est-à-dire comme une pure description, sans jugement de valeur. Est “absolu”, comme le mot l’indique en son étymologie, ce qui existe de façon indépendante, dégagée de tout lien (ab-solutum). Or, le christianisme est la seule religion qui ne soit qu’une religion et rien d’autre. Toutes les autres religions ajoutent au religieux une dimension supplémentaire. C’est ainsi que le judaïsme est une religion et un peuple ou, si l’on veut, une religion et une morale, le “monothéisme éthique” cher au rabbin allemand Leo Baeck ; l’islam est une religion et un système juridique ; le bouddhisme, s’il peut valoir comme religion, est aussi une doctrine de sagesse. Certaines religions comportent même des domaines du savoir et des activités qui nous sembleraient spontanément relever du profane. Ainsi, dans le judaïsme, on aime parler d’une “cuisine juive”, en désignant par là des recettes qui appliquent aux diverses traditions culinaires les règles de pureté alimentaire de la halakha (kashrout). Et dans l’islam populaire, il existe une “médecine prophétique”, qui s’appuie sur des déclarations de Mahomet (hadith) en matière de régime ou de thérapeutique. […] Ce modèle chrétien de la religion représente à dire vrai plutôt une exception qu’une règle. Cependant, en raison de son succès historique, il est devenu pour nous une évidence. C’est la prégnance de ce modèle qui explique la difficulté que nous avons à faire entrer dans nos schémas des systèmes de pensée et de vie dans lesquels l’élément que nous considérons comme purement religieux est inextricablement mêlé à d’autres qui ne le sont pas à nos yeux.”

    Les nouveaux dieux modernes

    “Il se peut que l’idée d’une disparition des dieux soit un jugement trop rapide. […] Une fois sauté le verrou des religions bibliques, d’autres figures du divin jaillissent comme des champignons. Grâce à une sorte de “ruse de la déraison”, si je puis parodier une formule de Hegel en la retournant, le divin dont on croyait s’être débarrassé connaît un spectaculaire retour en force. Parler d’un “retour des dieux” est déjà un thème rebattu. Nietzsche s’exclama une fois : « Presque deux mille ans déjà, et pas un seul nouveau Dieu ! » On peut se demander s’il a jamais lu un journal… Car son siècle, le XIXe, fut extraordinairement fécond en dieux nouveaux. Il a vu la naissance du bahaïsme et du mormonisme, sans oublier une fois de plus la religion de l’Humanité d’Auguste Comte. Avant lui, et encore plus après lui, on a pu observer la montée de divinités autrement inquiétantes, et d’autant plus qu’elles se présentent rarement comme telles : la Nation, le Progrès, l’Histoire, la Classe, ou la Race.” De la difficulté des religions aux arêtes indéfinies “Les empiètements mutuels ne sont pas seulement le fait de l’Église et de l’État. La difficulté est plus grave, là où la religion ne revêt pas l’aspect d’une institution aux arêtes bien définies, comme l’Église. La religion peut se présenter sous la forme d’une loi qui revendique d’être obéie dans tous les domaines de la vie, c’est-à-dire pas seulement dans la sphère publique, mais aussi dans toutes les dimensions de la vie privée : la vie personnelle et familiale, etc. Là où la religion imprègne la totalité de la vie humaine, il devient très difficile de tracer une frontière entre elle et les autres dimensions de l’humain, que cette ligne de partage soit purement théorique ou de nature pratique. Dans de tels cas, la religion n’est même pas sentie comme relevant d’une autre sphère. Elle est consubstantielle à la vie privée et publique. J’ai déjà eu ailleurs l’occasion de défendre la thèse selon laquelle le vrai problème ne réside pas dans la distinction entre les sphères du religieux et du politique, ou dans son absence. Il est encore moins celui du choix du type de régime : monarchie, aristocratie ou démocratie. […] Le vrai problème est l’origine des normes que l’on a appliquées aux êtres humains. Des individus qui considèrent qu’il leur faut obéir à une loi qui dépend, en dernière instance, de la dictée littérale d’un Dieu omniscient ne se conduiront pas de la même façon que d’autres. Cela sera vrai même lorsqu’ils seront appelés à voter ou, s’ils sont élus pour exercer une quelconque responsabilité, quand ils auront à décider des lois. Même à supposer que les procédures démocratiques d’élection soient scrupuleusement respectées, le problème demeurerait.”

    L’athéisme, facteur de violence

    “À supposer que les religions soient facteurs de violence, qu’en est-il de l’athéisme, qui récuse toute forme de religiosité ? Serait-il capable d’assurer la paix ? Remarquons d’emblée que l’athéisme est un phénomène récent. À la différence de la religiosité, qui accompagne l’aventure humaine depuis très tôt, il n’apparaît que relativement tard dans celle-ci. […] À la différence de la religion, il a eu beaucoup moins de temps pour faire ses preuves. Et pourtant… Le XXe siècle a, jusqu’à présent, battu tous les records en fait de massacres. Il a connu, pour la première fois dans l’histoire, des génocides planifiés, justifiés par recours à des données empruntées aux sciences modernes (économie, biologie) et extrapolées souvent à contresens, et pratiqués avec toute la puissance de la technique la plus récente. Or, aussi bien la Shoah que, avant elle, le Holodomor en Ukraine (1933) ont été le fait de régimes non seulement athées, mais antireligieux, voire désireux d’extirper la religion des peuples dont ils avaient pris le contrôle. Rappelons aussi que la persécution des catholiques dans le Mexique des années vingt, qui a donné lieu à la révolte populaire des “cristeros”, fut particulièrement sanglante.”

    Sur la religion, de Rémi Brague, Flammarion, 256 pages, 19 €.


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  • https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Quest-lordre-Saint-Sepulcre-2017-12-25-1200901838?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#/link_time=1514203036

     Son action caritative, nourrie par les dons de ses membres, permet en grande partie le maintien des communautés chrétiennes de Terre sainte : en 2016, l’ordre a versé 16 millions d’euros au Patriarcat latin de Jérusalem, dont le territoire s’étend sur Israël, la Palestine, la Jordanie et Chypre.

    Outre la vie quotidienne des 68 paroisses et 44 écoles du Patriarcat, cet argent aide de nombreux projets.

     

    ► Les 30 000 chevaliers du Saint-Sépulcre (dont 950 en France) s’engagent à vie, explique l’ordre, à un « témoignage de foi, de pratique de la vie chrétienne engagée et d’engagement caritatif continu pour le soutien moral et matériel des communautés chrétiennes de Terre sainte, en œuvrant avec discrétion, conformément au véritable esprit de service charitable qui caractérise un chrétien ».


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