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    13 décembre : Sainte Lucie, Vierge et martyre en Sicile (✝ v. 305)

     

    Vierge et martyre à Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304.

    Son nom même évoque la lumière, mais sa vie reste dans l'ombre.

    Elle fut très populaire et son culte remonte aux premiers siècles.

    Il s'étendit jusqu'en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle, a été remplacée par la fête de sainte Lucie. A cette date, ce sont les longues nuits de l'hiver nordique.

    Nous connaissons aussi de longues nuits dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa 'passion' date du Ve voire du VIe siècle et beaucoup de détails y sont légendaires: enfermée dans un lieu de prostitution, elle sut résister à toute avance; attelée à deux bœufs pour l'écarteler, ils ne purent bouger; mise sur un bûcher, les flammes s'éloignèrent d'elle.

     

     
    13 décembre : Sainte Lucie

         

    Lucie vivait donc à Syracuse, en Sicile au IVème siècle ; elle était issue d'une famille de nobles. Sa mère souffrait d'un flux de sang incurable. On disait qu'une nuit de prière sur la tombe de Sainte-Agathe permettait de grands prodiges. Lucie vint avec sa mère à Catane pour prier sur le tombeau de Sainte-Agathe. En priant pour la guérison de sa mère, Lucie s'endormit et elle vit Sainte Agathe lui dire :


    "Lucie, ma sœur, pourquoi me demander ce que ta foi a pu obtenir par elle-même ? Ta mère est guérie. Tu seras bientôt la gloire de Syracuse comme je suis la gloire de Catane."

    En remerciement, Lucie décida de faire don de tous ses biens et de sa dot aux nécessiteux. Elle décida de consacrer sa vie aux pauvres. L'homme à qui elle était promise en mariage (contre la volonté de Lucie) n'apprécia pas du tout ce comportement. Il continuait de la presser. Lucie lui aurait demandé pourquoi il tenait tant à elle ; il lui aurait répondu : "Vos yeux !"
    Lucie s'arracha les yeux avec un petit couteau et après les avoir mis sur un plat, elle les porta à tâtons à son fiancé (voir la statue de l'église de Ste-Luce). La vierge Marie aurait rendu la vue à Lucie, avec des yeux encore plus beaux !

     Lucie apportait la nuit des provisions aux chrétiens qui se cachaient dans les grottes. Comme il faisait nuit, elle avait besoin de bougies pour s'éclairer et comme elle portait de la nourriture et de l'eau, elle avait besoin de ses deux mains. Elle fabriqua une couronne sur laquelle elle fixa des bougies.

     Finalement son fiancé la dénonça aux autorités comme chrétienne. Lucie fut conduite devant le consul Pascasius. Lucie refusa de se conformer au culte des idoles et elle affirma sa foi chrétienne :

     "Ceux qui vivent avec chasteté et piété sont le temple de l'Esprit-Saint."

    Pour la punir, le consul décida de l'emmener dans une maison de débauche pour lui faire perdre sa virginité. Le corps de Lucie devint très lourd et il fut impossible de l'emmener. Le consul fit venir des boeufs pour la tirer, mais ce fut sans résultat ! Le consul décida alors de la faire brûler sur un bucher ; on enduisit son corps de poix, de résine et d'huile bouillante, mais les flammes se détournèrent de Lucie. Le consul ordonna de l'égorger : un coup d'épée lui trancha la gorge.
    Son corps fut enseveli à Syracuse. Il fut ensuite transféré à Constantinople et enfin à Venise.

    Sainte Lucie est la patronne des aveugles et des électriciens.

     

        

     


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  • Le diocèse de Cahors fête aujourd'hui un de ses enfants qui est devenu archevêque de Braga au début du XII ème siècle

    On imagine volontiers les gens de cette époque reclus dans leur petit terroir alors que beaucoup étaient des aventuriers de la Foi et particulièrement les moines.

    Né dans une famille noble du Quercy, il est élevé à l'abbaye de Moissac (Tarn-et-Garonne) dont il sera bibliothécaire. Devenu bénédictin, il enseigne grammaire et musique et dirige les chants.

    Envoyé à Toulouse, il est remarqué par Bernard de Sédirac, archevêque de Tolède, qui réorganisait l'Église dans l'Espagne tout juste reconquise sur les Arabes. L'archevêque admirant la beauté des chants liturgiques, il apprend que c'ést Gérald qui dirige les chanteurs de l'abbaye de Moissac et obtient de l'emmener avec lui pour en faire le chef de chœur à Tolède. Gérald ne réussit pas moins bien à Tolède qu'à Moissac ; sa réputation de saint homme et de bon musicien se répand au loin. Le clergé de Braga veut l'avoir comme évêque. Élu archevêque de Braga en 1100, il remet de la ferveur dans ce diocèse que les Maures avaient fort déchristianisé. Gérald meurt à Bornos le 5 décembre 1109 où il était allé consacrer une des nombreuses églises qu'il avait reconstruites. Enterré à Braga, il est vénéré dès le Moyen Âge dans toute la péninsule ibérique


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  • 1 décembre : saint Eloi, évêque de Noyon (+660)

     

     

    Gallo-romain originaire de Chaptelat dans le Limousin, "le bon saint Eloi" appartenait à une famille de paysans aisés qui travaillaient eux-mêmes leur domaine, à la différence de tant de grands propriétaires qui les faisaient cultiver par de nombreux esclaves. Il laissa à l'un de ses frères le soin du domaine et entra comme apprenti orfèvre dans un atelier où l'on frappait la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il gardait une partie des revenus venant de sa famille et il les employa au service de la charité des pauvres et des esclaves. Il était aussi habile dans les émaux que dans les ciselures d'or fin. Ces qualités professionnelles allaient de pair avec une scrupuleuse honnêteté. Lorsqu'on lui demanda d'exécuter un trône d'or pour le roi Clotaire II (613-629), il en fit un deuxième avec l'or en surplus qu'il ne voulait pas garder pour lui-même. Cet acte, étonnant pour l'époque, lui valut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour. Nommé monétaire à Marseille, il rachètera de nombreux esclaves que l'on vendait sur le port. Lorsque Dagobert devint roi en 629, il est rappelé à Paris où il dirige les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvait à Paris sur le quai des Orfèvres et près de l'actuelle rue de la Monnaie. Il reçoit, entre autres, la commande d'orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il réalise des châsses pour saint Germain, saint Séverin, saint Martin et sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis. Pour son honnêteté, sa franchise sans flagornerie et la qualité de son jugement pacifique, il avait la confiance du roi qui le faisait souvent appeler près de lui et lui confia même une mission de paix après du roi breton Judicaël. Grande était la piété et la vie de prière de ce laïc qui allait souvent aux offices monastiques. En 632, il fonde le monastère de Solignac au sud de Limoges et, un an après, dans sa propre maison de l'île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confiera la charge à sainte Aure. Un an après la mort de Dagobert qu'il avait assisté dans ses derniers moments, il quitte la cour en même temps que saint Ouen qui y était conseiller référendaire et chancelier. Comme lui, il entre dans la cléricature et est ordonné prêtre. Le même jour, le 13 mai 641, ils reçoivent l'épiscopat, saint Ouen comme évêque de Rouen et, lui, comme évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s'étend jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Il tente, sans grand succès, d'évangéliser la région d'Anvers. Au travers de ses sermons, nous connaissons la situation religieuse de cette époque et les superstitions païennes qu'il rencontre. Il fait sienne la spiritualité de saint Colomban, le moine irlandais, fonde des monastères et aime à se retirer dans l'oratoire d'Ourscamps-sur-Oise. Il voyage aussi. Nous le trouvons au concile de Châlon-sur-Saône et en Aquitaine, à Uzès et à Marseille. Il meurt en 660, à la veille de partir pour Cahors. La reine sainte Bathilde s'était déplacée pour le voir, mais arrivera trop tard. A Paris, une église lui est dédiée dans le quartier parisien des ferronniers d'art et des ébénistes, l'église Saint-Eloi reconstruite en 1967. Une église, détruite en 1793, lui était dédiée dans la rue des Orfèvres, près de l'hôtel de la Monnaie (rue de la Monnaie à Paris 4ème). A la cathédrale Notre-Dame, dans la chapelle Sainte-Anne, autrefois siège de leur confrérie, les orfèvres et joailliers de Paris ont placé sa statue et restauré son autel.


    -- En 641, Éloi était ordonné prêtre et devenait évêque de Noyon-Tournai. Il travailla à la conversion des Frisons, ses diocésains du Nord. Il continua à fonder des abbayes et à se faire aimer. Lorsqu’elle apprit qu’il était mal, sainte Bathilde, la reine détrônée qu’il avait soutenue dans ses épreuves, accourut à son chevet; mais il était mort quand elle arriva. Saint Éloi est le patron des orfèvres, et par extension, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers, protecteur des chevaux et, à ce titre, des cultivateurs, charretiers, mécaniciens et garagistes. Patron des cultivateurs et de ceux qui travaillent les métaux (métallurgie, orfèvrerie). (Saints du Pas-de-Calais, diocèse d'Arras)
     

    Sur le site du diocèse aux Armées: Son habilité comme orfèvre le fit très tôt choisir comme saint patron par les orfèvres eux-mêmes, les métiers du fer, et les maréchaux-ferrants. C'est ainsi qu'Eloi devint également le saint protecteur des mécaniciens des Armées qu'il invite à la plus grande habilité et aussi à un dévouement intègre et sans faille.
    À Noyon, en 660, saint Éloi, évêque. Orfèvre et conseiller du roi Dagobert, il fit construire un grand nombre de monastères et fabriqua aussi beaucoup de pièces d’orfèvrerie en l’honneur des saints avec un art et une beauté remarquables. Élevé au siège épiscopal de Noyon et Tournai, il mit tout son zèle à sa mission apostolique.


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    30 novembre : Saint André, apôtre

    André est né à Bethsaide, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Il est pêcheur, comme son frère Simon. Ils vivaient- sûrement une vie paisible, en harmonie avec Dieu et heureux de leur travail. C´est Jean le Baptiste qui bouleverse en premier le calme de la Galilée de l´an 30. Il appelle au baptême de pénitence. André, assoiffé de Dieu, avait entendu la prédication de Jean. Sans doute avait-il reçu le baptême et était-il devenu l´un de ses disciples. Entendant la voix désigner Jésus: “Voici l´agneau de Dieu”, André suivit son Seigneur, pour ne plus le quitter.

    André est un Juif de Galilée et le deuxième apôtre de Jésus cité par Matthieu et Marc. Dans l’Évangile selon Jean, il fait en revanche partie des deux premiers disciples appelés et c'est lui qui va trouver Simon, pour le conduire à Jésus. Pour cette raison, la tradition ecclésiastique lui donne le titre de « Protoklite » ou « Premier appelé ». Le baiser des deux frères Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l'Unité des Églises d'Orient et d'Occident

    Saint André se distingue par la grande solidité de sa foi et par sa confiance. Lorsqu’il travaille avec Simon au bord du lac de Tibériade, Jésus les appelle à quitter leurs filets: “Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d’hommes.” La réponse des deux frères est spontanée et totale : ils choisissent le Seigneur Jésus comme leur maître et abandonnent tous leurs biens pour le suivre. Ils renoncent au désir de posséder. Ils sont les premiers à suivre Jésus avec une confiance absolue, sans même l´avoir vu accomplir un miracle ni avoir entendu aucune promesse.

    A l’occasion de la fête de Saint André, le 30 Novembre 2009, Benoît XVI a adressé un message au Patriarche œcuménique de Constantinople. Le Saint-Père a rappelé que la commémoration de Saint André, patron de ce patriarcat, “doit encourager tous les chrétiens à répondre aux grands enjeux du moment, aux problèmes de plus en plus complexes qui se posent à la chrétienté”
    Chrétien de la première heure, la personne de Saint André représente un fort symbole de l’Eglise-mère en Terre Sainte et un modèle pour les chrétiens d’orient dont la foi et la pratique religieuse sont aujourd’hui soumises à de multiples défis. Mais le saint apôtre donne également à chacun de nous l’exemple d’une vie donnée par amour du Christ.

     

    André a donné son nom à une croix en X qui fut celle de son supplice.

     

    Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin (Asie Mineure).

    Les prêtres de l'Achaïe (Grèce) prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix, il dit : « Si je craignais ce supplice, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix. » Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.

    Le lendemain, menacé de nouveau : « Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs ; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en Jésus-Christ. » Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la croix, il s'écria d'une voix forte :
    « Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur ; vos perles précieuses sont les gouttes de son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. Ô bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé. »

    Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint André. Le saint, du haut de sa croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.

     

     


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    Une couronne de l'Avent avec les bougies violettes et rose ( pour le 3 eme dimanche)

    La couronne symbolise l'avènement du Christ

    Le temps de l’Avent (du latin adventus, « venue, avènement »). s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël.

    L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent à célébrer simultanément la venue du Christ à Bethléem il y a deux mille ans, sa venue dans le coeur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps : « Il est venu, Il vient, Il reviendra ! ».

    L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï, et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé en tout la condition humaine, à l’exception du péché.

    Cette préparation de l’Avent est d’autant plus importante qu’il s’agit aussi de célébrer la venue du Christ dans le cœur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps.

    Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. La parole des Prophètes, qui retentit en chaque liturgie dominicale de l’Avent, redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la messe.

    Le début de l’Avent marque aussi l’entrée dans une nouvelle année liturgique : celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s’achever une année plus tard à la même période.

    L’Avent, comme l’ensemble du calendrier liturgique catholique, aide les fidèles à revivre les grands événements de la vie et de l’enseignement du Christ, en particulier de sa naissance (Noël) à sa Résurrection (Pâques). L’Église relit et revit donc « tous ces grands événements de l’histoire du salut dans  » l’aujourd’hui » de sa liturgie » (Catéchisme de l’Église catholique, § 1095).


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