• Vendredi-Saint

     

    Le vendredi saint, au cours de la célébration de l’Office de la Passion, l’Eglise invite tous les fidèles à vénérer la Croix du Christ par laquelle nous sommes sauvés.

     

    Un supplicié parmi tant d’autres au cours de l’histoire de notre terre si remplie de la violence des hommes.

     

     

    Pourquoi en faire mémoire ?

     

     

    Pourquoi le contempler ?

     

     

     

    Pourquoi vénérer un instrument de torture ? C’est le bonheur et la paix que l’homme désire au fond de lui-même, c’est cela qu’il recherche par-dessus tout !

     

    Au premier abord, le mystère de la croix est en effet le plus troublant qui soit, parce que ce n’est pas autre chose que le problème du mal sondé à fond, et c’est notre propre mort que le Christ affronte.

    Si la liturgie du Vendredi Saint nous invite cependant à tourner nos regards vers le Christ en croix, et même à vénérer cette « sainte croix », c’est en le faisant avec les yeux de la foi : nous ne venons pas gémir sur un vaincu mais célébrer la victoire décisive de Jésus-Christ sur le mal, car ni le péché, ni la mort, ni le diable n’ont pu trouver en lui de complicité. C’est le Christ vainqueur que l’Eglise adore sur la croix. Elle est glorieuse, car elle est condition de la Résurrection - qui tue à jamais la mort.

     

    Ainsi pénétré, ce mystère devient éminemment pacifiant : cette paix est la puissance de la Résurrection au plus profond de la mort. Pour la foi, la croix n’est plus le simple instrument du plus odieux des crimes, mais elle devient « l’arbre de vie planté pour la guérison des nations ».

    C’est la raison pour laquelle les premières communautés chrétiennes représentaient sur la croix le Christ glorieux. En particulier, sur les peintures des catacombes romaines, la croix est figurée par un arbre en pleine floraison, « l’arbre de vie ».

     

    La passion du vendredi saint est donc indissociable de la résurrection ; elles sont comme les deux faces d’une même réalité.

     


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    Que commémore-t-on le Jeudi saint?

     

    Le Jeudi saint, à la messe du soir à laquelle tous les chrétiens sont invités, on commémore le dernier repas, ou Cène, que Jésus a pris avec ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré. 

     

    "La nuit même où il était livré, le Seigneur prit du pain." 1 Corinthiens, 11-23

     

    Le Jeudi saint annonce la fin du Carême et l'entrée dans le mystère de Pâques. 

    La messe du soir, à laquelle tous les chrétiens sont invités, commémore le dernier repas, ou Cène, que Jésus a pris avec ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré. Jésus institue ce soir là l'eucharistie. Il annonce que sa Présence demeure vivante dans le sacrement de son Corps et de son Sang. 

    Jeudi Saint ...

     

    Ce soir là, au cours de ce même repas, Jésus lave les pieds de ses disciples. Il s'agenouille devant chacun des douze, leur témoignant ainsi la tendresse qu'il a pour eux. Ce geste du lavement des pieds est repris durant la messe du Jeudi saint. Il signifie que nous devons tous être serviteurs des autres.

     


    A la fin de la célébration du Jeudi Saint durant laquelle les cloches ont sonné une dernière fois pendant le Gloria, le Saint-Sacrement est retiré de l’église et ce jusqu’à la veillée pascale. Jésus Eucharistie est porté solennellement vers un endroit que l’on nomme « reposoir ».

    Traditionnellement, ce reposoir est totalement fleuri, décoré et éclairé de nombreux cierges .

    A l’arrivé au reposoir, le prêtre encense le Saint Sacrement et on chante le « Pange Lingua ». L’Eucharistie est conservée pour la communion du Vendredi saint, qui ne voit aucune consécration durant l’office.

    Pendant ce temps, l’autel est dépouillé des nappes, cierges, ornements, croix, symbolisant le dénuement dans lequel se trouve le Christ durant la Passion. Autrefois, et encore dans certains lieux, ont voilait de violet les statues des saints (parfois dès les Rameaux) et les Croix, et on ne les dévoilait qu’au Gloria triomphant du samedi soir.

     

    Après la messe, nous sommes donc invités à  nous REPOSOIR 2.JPGrecueillir et à adorer le Saint Sacrement, exposé au reposoir, en méditant silencieusement l’agonie de Jésus dans la solitude du jardin des oliviers à Gethsémani. On répond à son appel « Veillez et priez ». Ce temps d’adoration permet de veiller avec le Christ Jésus dans la nuit du Jeudi saint.

     


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    Saint Jean 12, 1-11

    Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu’il avait ressuscité d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie par l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non parce qu’il se préoccupait des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

     

    Quelques réflexions...

     

    1. La reconnaissance. Si on supprime le Christ de la vie d’un chrétien, il ne reste ni unité ni sens. Le Christ est notre vie ! Le Christ est notre vrai trésor. Il est le trésor pour lequel il vaut la peine de tout vendre. Je ne peux pas m’accrocher à ma vie, à mes passions personnelles, sans faire régner le Christ dans mon cœur. Lazare, Marthe et Marie en ont bien conscience. Quelques jours plus tôt Jésus avait tiré Lazare de la mort. De même Jésus me relève et redonne vie à mon âme– aussi souvent que je confesse mes péchés. C’est pourquoi Saint Paul s’exclame « car vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3, 3). Vivons pour le Christ. Mettons nos dons à son service. Que je brise mon vase de parfum, comme Marie. Que je ne pense pas au prix. J’ai tout à perdre si je ne le fais pas. « Soyez donc les imitateurs de Dieu comme des enfants bien-aimés. Progressez dans la charité en suivant l’exemple du Christ qui nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice d’agréable odeur » (Eph. 5 :1-2).

    2. L’ingratitude. L’égoïsme est aveugle et ingrat. L’âme avare méprise la bonté des autres et ridiculise l’hommage rendu par les âmes humbles à leurs bienfaiteurs. Suis-je l’esclave de mes possessions ? Suis-je envieux de ne pouvoir contrôler les biens des autres ? Ceux qui aiment et sont généreux sont ceux qui sont libérés par le Christ. Retenir jalousement les dons que Dieu m’a donnés reviendrait à mettre un faux dieu devant moi : « Faites donc mourir vos membres dans ce qu’ils ont de terrestre : la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, la cupidité qui est idolâtrie » nous dit saint Paul (Col. 3 ,5). La trahison se cache dans l’âme qui est prisonnière de ses basses passions, comme chez Judas. Il vaut mieux dépenser mes pièces et offrir de l’encens à Dieu que d’amasser les pièces d’argent qui, alors, deviennent des gages de corruption. Que je m’investisse dans la vie du Christ pour qu’il puisse me dépouiller de ma misère.

     

    3. Trouver son trésor dans le Christ. Le Christ défend ceux qui savent la valeur d’offrir leurs sacrifices par amour authentique. « Laisse-la tranquille, laisse-la garder cela pour le jour de mon ensevelissement ». Le monde tel que nous le connaissons, disparaît. Seul l’amour reste. Les dons de la création sont sans valeur s’ils ne sont pas utilisés par amour. Quand Jésus meurt au monde, l’amour de Dieu reste. Quand tout semble perdu, c’est le sens que retiennent les âmes aimantes. Ou vice-versa, « car que sert-il à l’homme de gagner le monde entier alors qu’il gâche sa vie ? Que pourrait, en effet, donner l’homme en échange de sa vie ? » (Mc. 8 , 36-37). Mettons donc nos possessions, notre vie même, dans le Christ. Les âmes avares perdent des occasions d’aimer : « Des pauvres vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » S’en remettre réellement à Dieu nous conduira à aimer le Christ dans notre prochain.

     


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    9 avril : dimanche des Rameaux

     

    Avec le jour de Noël et le mercredi des Cendres, le dimanche des Rameaux rassemble des assemblées nombreuses dans les églises. Ce dimanche inaugure la Semaine Sainte. 

     

    Cette semaine sera sainte si nous en décidons ainsi. Comme Jésus a reçu le don de la résurrection lorsque Dieu l’a relevé des morts, ainsi chaque disciple pourra expérimenter, au fil de la Semaine sainte, la puissance partagée par Dieu. Puisse la joyeuse procession des rameaux renouveler notre mémoire et nous confirmer dans l’espérance manifestée en ce dimanche unique de l’année liturgique.

    Le dimanche des Rameaux est le dernier dimanche avant Pâques et il ouvre donc la Semaine Sainte. Durant la messe de ce dimanche, on commémore l'entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem. 

     

    Pourquoi les rameaux ?

     

    L'entrée dans Jérusalem est un épisode émouvant et paradoxal de la vie de Jésus : en effet, c'est un moment de triomphe mais qui se situe peu de temps avant sa mise à mort. L'Évangile (Mt 21,1 - 9, Mc11,1 - 10, Lc19,28 - 40) raconte que Jésus décide de faire une entrée solennelle dans la ville de Jérusalem, pour se manifester auprès de la foule comme étant le messie. Il prend pour monture un jeune âne, pour montrer le caractère modeste de sa démarche. Il est alors acclamé par la foule qui agite des rameaux coupés aux arbres et dépose sur son chemin des vêtements en signe de respect et d'amour.

     

    Traditions du dimanche des rameaux

     

    En souvenir de cet épisode de la vie de Jésus, des processions sont organisées dans de nombreuses villes. Selon les régions, les branchages utilisés peuvent varier : le buis est souvent utilisé en France, mais dans le sud on emploie également le laurier et l'olivier ainsi que le palmier. Les branches utilisées à l'origine à Jérusalem étant des branches de palmier, c'est tout naturellement vers le palmier que va la préférence des habitants de régions chaudes. 

     


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  • La fête de l'Annonciation est habituellement célébrée le 25 mars. Célébrée depuis le milieu du VIIe siècle dans l’Église latine, c'est une fête importante pour les chrétiens puisqu'elle commémore l'annonce à Marie - communiquée par l'archange Gabriel - qu'elle serait la mère d'un enfant vraiment "unique" 

    «... l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s'appelait Marie. L'ange entra auprès d'elle et lui dit : Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi.» À ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit : Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voilà que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très Haut...» (Évangile selon Saint Luc, I, 28).

      

    L'Annonciation est un des mystères centraux du culte chrétien.

    C'est en effet le moment où le divin s'incarne en homme :

    l'archange Gabriel annonce à Marie son nouveau statut de mère du Fils de Dieu, si elle l'accepte, et lui explique qu'elle portera un enfant en son sein tout en restant vierge.


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