•  Le 29 décembre 1170, l'archevêque Thomas Becket (52 ans) est assassiné dans sa cathédrale de Cantorbéry pendant qu'il célèbre les vêpres. C'est l'épilogue d'une amitié entre le prêtre et le roi Henri II qui s'est transformée en haine

    Thomas Becket ou Thomas de Londres comme on l'appelait alors, naquit probablement en 1118 dans une famille de la bourgeoisie londonienne qui connut des revers de fortune. Le soutien d’un de ses parents lui permit de faire de brillantes études à Paris. Il entra au service de l'archevêque Thibaud de Cantorbéry qui lui fit faire d'intéressants voyages à Rome (1151-1153) et aux écoles de Bologne et d’Auxerre où l’on formait des juristes. Finalement il se lia avec le futur Henri II Plantagenêt, qui, un an après son accession au trône d’Angleterre, le nomma chancelier d’Angleterre, après que l’archevêque l’eut nommé archidiacre de Cantorbéry.

    Thomas, fastueux ministre, seconda efficacement Henri II dans son œuvre générale de restauration monarchique après les troubles du règne d'Etienne de Blois (1135-1154). L'Eglise d'Angleterre avait profité de cette période de faiblesse pour sortir de la soumission où la tenait jadis la monarchie normande, pour conquérir ses « libertés » que le Roi entendait rogner. Croyant trouver un auxiliaire docile en son chancelier, Henri II nomma Thomas archevêque de Cantorbéry (mai 1162), réunissant entre les mêmes mains la chancellerie et une province ecclésiastique qui comprenait dix-sept des dix-neuf diocèses anglais. Thomas qui avait reçu en deux jours l’ordination sacerdotale et le sacre épiscopal, abandonna sa charge séculière, changea sa vie du tout au tout et se voua sans réserve à la défense des droits de l'Eglise. Lorsqu’en janvier 1164 Henri II voulut imposer à l’Eglise les Constitutions de Clarendon qui prétendaient revenir aux anciennes coutumes du royaume contre le droit canon, Thomas Becket fut un adversaire résolu. Après de multiples péripéties juridiques où l’archevêque-primat fut trahi par ses confrères d’York et de Londres, il dut s'exiler en France où il demeura six ans (1164-1170), notamment à l'abbaye cistercienne de Pontigny où il s’imposa l’observance monastique. Lorsqu'il rentra dans sa patrie après une paix boiteuse conclue à Fréteval dans le Maine (22 juillet 1170), les difficultés recommencèrent d’autant plus qu’avant de s’embarquer il avait frappé de suspense tous ses suffragants plus ou moins coupables de rébellion contre lui  (1° décembre 1170).

    Une phrase ambiguë d'Henri II (« N'y aura-t-il donc personne pour me débarrasser de ce clerc outrecuidant ? ») amena quatre chevaliers normands à assassiner l'archevêque dans sa cathédrale le 29 décembre 1170.

     

    En 1159 Thomas Becket avait été pèlerin de Rocamadour en accompagnant le roi Henri II

    Une pièce de théâtre en vers et prose de T.S. ELIOT a été consacrée à cet assassinat : "meurtre dans la cathédrale"


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  •   Fête des saints Innocents, martyrs, c’est-à-dire des petits enfants qui furent massacrés à Bethléem de Judée sur l’ordre du roi impie Hérode, pour que périsse avec eux l’enfant Jésus. Dès les premiers siècles de l’Église, ils ont été honorés comme martyrs, car ils sont les prémices de tous ceux qui devaient verser leur sang pour Dieu et pour l’Agneau de Dieu. (martyrologe romain)

    Le Massacre des Saints Innocents

     

    Cet événement n’apparaît que dans l’Evangile de saint Mathieu, puis dans le Protévangile de Jacques le Juste, apocryphe du IIème siècle. La Légende Dorée de Jacques de Voragine (1228 – 1298) assura la diffusion du culte des Saints Innocents en Europe.

    Des Mages (Rois pour plusieurs Pères de l’Eglise) à la recherche du Roi des Juifs qui venait de naître, interrogèrent Hérode le Grand (Hérode d’Ascalon) roi de Judée sur le lieu de naissance de ce nouveau-né. Ce dernier les envoya à Bethléem, ville annoncée par le Livre du Prophète Michée comme lieu de naissance du Messie, les priant après l’avoir trouvé de revenir afin que lui aussi puisse aller lui rendre hommage. 
    Avertis par un Ange de ne pas repasser par Jérusalem, les Rois Mages regagnèrent leur pays par un autre chemin. Hérode se voyant trompé, envoya ses soldats à Bethléem pour y tuer tous les enfants de 2 ans et en-dessous, espérant ainsi faire périr un éventuel concurrent temporel..

    La mort de ces enfants accomplissait la prophétie de Jérémie.

    Après de départ des Mages, un Ange avait averti Joseph du massacre qui se préparait et lui avait ordonné de fuir en Egypte avec sa femme et l’enfant. 

    LES SAINTS INNOCENTS sont fêtés le 28 décembre et honorés comme des Martyrs car ils furent les précurseurs de tous ceux qui allaient périr pour affirmer leur foi.


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    Un homme avait deux fils, comme lui pêcheurs sur le lac de Tibériade. Jacques et Jean, les fils de Zébédée, ne manquaient pas de personnalité: on les appelait "fils du tonnerre". Grande était leur soif spirituelle. C'est pourquoi ils s'attachèrent à l'enseignement de Jean Baptiste : "Celui qui vient derrière moi est plus grand que moi." Aussi, quand le Baptiste dit un matin, en leur montrant Jésus de Nazareth: "Voici l'agneau de Dieu." Jean suivit cet homme. Jacques dut hésiter encore. Lorsque quelques jours après, Jésus dit aux deux frères qui maillaient leurs filets: "Venez avec moi." Jacques et Jean suivirent le Maître.

     

    Jean était jeune. Il avait un grand amour du Christ. Il pensait que celui du Christ était plus grand encore. Alors il s'appela: "le disciple que Jésus aimait." Il fera partie du petit groupe des fidèles d'entre les fidèles. Il est sur le Mont Thabor lors de la Transfiguration, à la Cène, tout contre Jésus et au Calvaire, le seul parmi les apôtres, au pied de la croix. C'est là que Jésus lui confie Marie, sa mère. 

     

     

    Aujourd'hui nous fêtons saint Jean, Apôtre et évangéliste.
    C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jean 20,

     

     

     

    Fête de saint Jean, Apôtre et Évangéliste. Fils de Zébédée, un des premiers appelés par le Seigneur, il fut, avec son frère Jacques et avec Pierre, témoin de sa transfiguration et de sa passion, et il reçut de lui, au pied de la croix, Marie pour mère. Dans l’Évangile et les lettres qui portent son nom, il se présente comme le théologien qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné et qui annonce ce qu’il a vu.

     

    Martyrologe romain


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    La vie de Saint Etienne

     

    Etienne est le premier martyr de la chrétienté, d’où le nom de protomartyr qui lui est traditionnellement accolé. Son nom vient du grec Stephanos (Le Couronné) car il était un juif helléniste. Dans les Actes des Apôtres les hellénistes sont des juifs de culture et de langue grecques vivant en Palestine. C 'est dire qu'il lisait la Septante, version grecque de l’Ancien Testament, alors que le judaïsme orthodoxe ne reconnaissait que le texte hébreux.

     

    La Communauté chrétienne de Jérusalem augmentant, il se crée une certaine tension au sujet des aides apportées aux veuves, car celles des hellénistes se plaignent d’être oubliées ou moins bien servies. Les Apôtres, désireux de se consacrer exclusivement à la prière et à la prédiction, chargèrent l’assemblée des fidèles d’élire sept hommes qui seront chargés du service des tables lors des repas collectifs.

     

    Etienne fut dont un des premier diacres ( les sept). Mais, outre ces nouvelles obligations matérielles, il continua à prêcher et à exalter la nouvelle religion.

     

    En 36 ap. J-C prêchant dans la Synagogue des Affranchis (Descendants des Juifs emmenés par les romains en esclavage puis relâchés) ses paroles l’amenèrent devant le Sanhédrin (tribunal religieux présidé par le Grand Prêtre). Lorsqu’il s’exclama qu’il voyait les Cieux Ouverts et le Fils de l’Homme (Jésus) debout à la droite de Dieu, les juifs, horrifiés par ces paroles sacrilèges, le traînèrent hors de la ville et le lapidèrent.

     

    Pendant son supplice il exaltait la Gloire de Dieu, et à l’exemple du Christ, pardonnait à ses bourreaux. Son corps, abandonné sur la voirie fut selon la tradition enterré par les soins de Gamaliel à Caphargamala et retrouvé en 415 suite à une vision du Prêtre Lucien. Son corps fut d’abord transféré à Jérusalem puis à Constantinople. Considéré comme un thaumaturge (faiseur de miracles), des parties de son corps furent dispersées dans diverses églises et couvents de Terre Sainte, mais la plupart de ces reliques furent emportées en Occident par les Croisés.

     

    Il est fêté le 26 décembre. Il est le Patron des tailleurs de pierre et des fondeurs.

     


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