-
Par ABB M.C le 7 Avril 2017 à 14:16
Ce jour, l’Église entre dans le mystère de son Seigneur crucifié, mis au tombeau et ressuscité, qui par son entrée à Jérusalem a donné une préfiguration de sa gloire.
Les cérémonies comportent deux particularités :
la bénédiction des rameaux avec la procession ou l’entrée solennelle, qui précèdent la Messe,
puis la proclamation de la Passion au cours de la Messe.
Différentes formes des cérémonies
Les livres rénovés décrivent les cérémonies des Rameaux sous deux formes distinctes (une troisième possibilité étant de remplacer ces cérémonies par un introït inhabituellement développé, sans bénédiction des rameaux).
Soit on fait une procession depuis une première église – où les rameaux sont bénis et l’évangile des évènements que nous revivons est lu et commenté – vers une deuxième église où la Passion est proclamée au cours de la célébration de la Messe. Ce choix suppose une véritable procession parcourant un trajet conséquent pour arriver à l’église de la Messe. À défaut d’église secondaire, la bénédiction des rameaux et la proclamation de leur évangile pourraient se faire dans un autre lieu approprié, distinct de l’église. La procession doit être unique et se dérouler avant la Messe qui connaît la plus grande affluence.
Soit on fait une entrée solennelle, qui ne se différencie de la première forme que par un trajet très réduit : on peut commencer à l’extérieur de l’église, en un endroit pas trop éloigné de la porte, ou bien à l’intérieur de l’église, en quelque lieu pas trop proche de l’autel de la Messe. Cette forme peut soit tenir lieu de la procession avant la grand-Messe, soit précéder une seconde Messe à laquelle il y a une certaine affluence.
Les autres Messes commencent par un chant d’introït qui raconte l’histoire de l’entrée à Jérusalem et inclut deux versets du psaume 23.
Pour la procession et l’entrée solennelle, le schéma est identique :
- Le peuple s’assemble dans le lieu où les rameaux seront bénis ; chacun tient en main un rameau de palmier, d’olivier, de buis, etc. (à moins qu’ils ne soient distribués ultérieurement par le prêtre).
- Le clergé s’y rend : on chante l’antienne Hosanna filio David, etc., avec quelques versets de psaume.
- Après le chantde l’antienne, le prêtre chante In nomine Patris etc., puis Dominus vobiscum ou une autre salutation.
- Le prêtre (ou bien un diacre ou un concélébrant) adresse une brève monition au peuple.
- Le prêtre chante une des deux oraisons au choix et asperge les rameaux avec de l’eau bénite.
- Le prêtre peut distribuer des rameaux bénits au clergé, voire au clergé et aux fidèles.
- Le diacre proclame l’évangile de la manière habituelle, chacun tenant son rameau à la main.
- Après l’évangile, on peut donner une brève homélie.
- Ensuite, le diacre chante Procedamus, etc., et la procession se met en marche vers la Messe.
L’idéal est sûrement de faire une véritable procession entre deux églises, ce qui permet, en outre, que la bénédiction des rameaux, la proclamation de l’évangile et l’instruction du peuple se déroulent de façon convenable et profitable. En effet, la prédication principale en ce jour se fait souvent au cours de la cérémonie des rameaux, et il convient que prédicateur et assistance soient à l’aise. Si on ne peut pas commencer dans une église, on s’assurera néanmoins de trois points : que la bénédiction des rameaux et la proclamation de l’évangile soient perçues comme des cérémonies sacrées ; que l’instruction soit donnée dans les conditions utiles ; enfin, qu’il y ait un véritable déplacement vers l’autel où la Messe sera célébrée.
L’entrée solennelle ne semble pas exclure la possibilité que les fidèles s’installent à leur place habituelle pour les cérémonies du début, qui pourraient avoir lieu près de la porte ou devant un autel latéral visible depuis la nef, avant de faire un tour (intérieur ou extérieur) de l’église en procession ; certes, la procession ramènera les fidèles aux places qu’ils occupaient auparavant, néanmoins elle gardera son caractère de déplacement pour le prêtre et ses ministres. Réduites à leur plus simple expression, les cérémonies prescrites pour l’entrée solennelle pourraient prendre la forme d’une station au cours du déplacement habituel de la sacristie à l’autel, en passant par le fond de l’église : en ce cas, le prêtre serait sans doute déjà revêtu de la chasuble, et accompagné par deux servants, l’un portant le missel, l’autre le bénitier et trois rameaux ; la description qui suit concerne plutôt la forme la plus solennelle des cérémonies, adaptée à la grand-Messe.
2 commentaires -
Par ABB M.C le 4 Avril 2017 à 13:29
L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place.
Benoît XVI, 7 juillet 2007
2 commentaires -
Par ABB M.C le 3 Avril 2017 à 22:29
Depuis samedi soir nous sommes entrés dans le temps de la Passion
Nous entrons dans les jours de deuil où nous pleurons l’Époux divin. L’Église prend ses voiles de veuve. Le temps de la Passion est la deuxième étape de la préparation pascale.
Ce souvenir est exprimé de manières différentes dans la liturgie. Dans l’église, les croix et les statues sont voilées. Par cet usage, l’Église veut manifester son deuil. Les croix ornées de pierres précieuses et de métal précieux doivent voiler leur éclat (autrefois les croix ne portaient pas l’image du crucifié) ; les images et les statues doivent disparaître pour ne pas nous distraire de la pensée de la Passion du Christ. Les derniers chants joyeux de la messe cessent de se faire entendre : le Gloria Patri disparaît à l’Introït, au Lavabo et dans les répons de l’Office.
La coutume de voiler les croix et les statues a deux facettes: d'une part on cache les statues des saints (mais non les icônes ou tableaux) pour manifester que la vénération des Saints est mise "entre parenthèse" pendant ces jours où avec eux, tous nos regards se braquent sur le Seigneur qui monte vers sa Passion. D'autre part, on voile les crucifix, car comme nous suivons pas à pas le Seigneur vers sa Passion et que celle-ci n'est "pas encore" advenue (dans l'actualisation liturgique) on la soustrait à nos regards jusqu'au vendredi saint où les croix seront dévoilées au son du "Ecce Lignum Crucis"
3 commentaires -
Par ABB M.C le 27 Mars 2017 à 09:43
Le chemin de la croix n'appartient pas à la liturgie de l'Eglise.
C'est une dévotion...
C'est dire qu'il n'a pas le caractère "officiel" de la célébration de la messe et des sacrements.
Cela reste de l'ordre du privé même lorsqu'on on le pratique en groupe.
Toutefois cette dévotion est fortement recommandée dans l'Eglise latine
Quel est le sens du Chemin de Croix ?
Le chemin de croix est la méditation de la Passion du Christ.
Faire le chemin de croix est une manière de s’assicier aux évènements de la passion de Jésus et nous fait réfléchir à la signification de ces évènements. On médite sur les souffrances du Christ et on fait l’expérience de l’amour que révèle son attitude. Cette méditation éveille en nous un sentiment de compassion et de gratitude envers le Seigneur qui nous a aimé jusqu’au bout.
Cette célébration nous fait vivre avec amour notre propre croix. "Celui qui veut marcher derrière moi, qu’il se renonce lui même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive", nous a dit Jésus. Nous trouvons dans l’exemple du Christ l’attitude que nous devons avoir face à nos propres souffrances. C’est ainsi que nous participons à la croix du Christ.
Certains mystiques, comme saint François d’Assise qui a reçu les stigmates, Angèle de Foligno, A.Catherine Emmerich, ont vécu d’une manière très intense la passion de Jésus. Le chemin de croix est une dévotion catholique. Il ne fait pas parti de la liturgie de l’Église, mais c’est une dévotion très recommandée par les papes.
La méditation de la passion pendant la célébration se fait d’une manière concrète en parcourant un trajet de stations. Le corps est associé à la méditation.
Celle ci est aidée aussi par les représentations (peintures ou monuments) des différentes stations. La marche et les récitations de formules soutiennent la pensée. C’est une forme de prière plus facile et plus populaire que l’oraison.
Quelle est l’origine de la célébration du Chemin de Croix ?
Les franciscains, au XIV° et XV° siècle, prirent l’initiative d’inviter les fidèles qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, à participer à la passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate au Calvaire. Puis à partir du XV°, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, ils firent des représentations des épisodes de la passion du Christ pour que l’on puisse méditer les souffrances de Jésus. Les franciscains diffusèrent cette dévotion, comme ils le firent pour la crèche de la nativité.
Le chemin de croix est une dévotion catholique. Et dans l’orthodoxie ?
Cette cérémonie n’existe pas dans orthodoxie car elle est apparue après la séparation. - Il existe dans l’orthodoxie la procession de "l’Épitaphe" cercueil qui symbolise l’enterrement du Christ. La procession est suivi par les fidèles qui tiennent des bougies allumées et elle fait le tour de la paroisse. Pendant la procession de l’Epitaphe, les habitants font revivre les scènes de la passion du Christ. Cette procession est faite le Vendredi saint,
Comment ont été choisies les 14 stations du Chemin de Croix ?
Les stations du chemin de croix sont les étapes du chemin parcourues par Jésus lors de sa montée au Calvaire. Le nombre des stations varia jusqu’à la fin du XVII° siècle où il fut fixé à quatorze. Ce sont les papes Clément XII et Benoît XIV qui fixèrent la forme de cette dévotion. Benoît XIV en 1792 a demandé qu’on la développe.
Cependant l’Église n’en a jamais fait une liturgie proprement dite.
Depuis la construction en 1958 d’un chemin de croix à Lourdes, on termine la cérémonie par une quinzième station "Avec Marie dans l’espérance de la résurrection du Christ". Le pape Jean Paul II a terminé ainsi la cérémonie du Vendredi saint au Colisée.
En 1991 lors qu’il a fait la cérémonie sur le mont Palatin, Jean-Paul II a supprimé les stations sans référence biblique (les 3 chutes de Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique) et il les a remplacé par d’ autres stations inspirées de l’Évangile : Jésus au jardin des oliviers, le reniement de Pierre et la promesse du paradis au bon larron.
Où peut-on faire les 14 stations du Chemin de Croix ?
Les stations dans les églises Dans la plus part des églises et des chapelles, on trouve un chemin de croix. Mais ce n’est pas obligatoire pour une église d’avoir un chemin de croix. Il consiste en 14 croix en bois, fixées sur les murs de l’église, accompagnées habituellement d’une peinture ou d’une sculpture représentant le sujet de la station. Les croix sont disposées à des intervalles tels qu’elle jalonnent un chemin et pour qu’en les parcourant les fidèles fassent le tour complet de l’église. Le tour va habituellement en sens inverse des aiguilles d’une montre, mais ce n’est pas une règle générale.
Les stations à l’extérieur des églises Il y a aussi des chemins de croix à l’extérieur des églises, souvent dans la nature. Ainsi à Lourdes, il y a deux circuits à l’extérieur.
Le chemin de croix de Rocamadour
( au flanc de la falaise)
Quelles sont les 14 stations traditionnelles du Chemin de Croix ?
Dans le chemin de croix traditionnel, il y a plusieurs stations qui ne correspondent pas à un épisode évangélique de la passion (les 3 chutes de Jésus, sa rencontre avec sa mère et celle avec Véronique), mais qui viennent de traditions.
• Ière Station - Jésus est condamné à mort
• IIème Station - Jésus est chargé de sa Croix
• IIIème Station - Jésus tombe sous le poids de sa Croix
• IVème Station - Jésus rencontre sa très Sainte Mère
• Vème Station - Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix
• VIème Station - Une femme pieuse essuie la face de Jésus
• VIIème Station - Jésus tombe pour la seconde fois
• VIIIème Station - Jésus console les filles de Jérusalem
• IXème Station - Jésus tombe pour la troisième fois
• Xème Station - Jésus est dépouillé de ses vêtements
• XIème Station - Jésus est cloué sur la Croix
• XIIème Station - Jésus meurt sur la Croix
• XIIIème Station - Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère
• XIVème Station - Jésus est mis au tombeau
Il y a aussi depuis le saint pape Jean-Paul II les 14 stations évangéliques du Chemin de Croix
On peut faire les 14 stations à partir de scènes évangéliques.
• Ière Station : Jésus au jardin des Oliviers
• IIème Station : Jésus, trahi par Judas, est arrêté
• IIIème Station : Jésus est condamné par le Sanhédrin
• IVème Station : Jésus est renié par Pierre
• Vème Station : Jésus est jugé par Pilate
• VIème Station : Jésus est flagellé et couronné d’épines
• VIIème Station : Jésus est chargé de la croix
• VIIIème Station : Jésus est aidé par Simon de Cyrène pour porter la croix
• IXème Station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
• Xème Station : Jésus est crucifié
• XIème Station : Jésus promet son Royaume au bon larron
• XIIème Station : Jésus sur la croix, sa mère et son disciple
• XIIIème Station : Jésus meurt sur la croix
• XIVème Station : Jésus est déposé au sépulcre
Quelle est la quinzième station du Chemin de Croix ?
Depuis la construction en 1958 d’un chemin de croix à Lourdes, on termine par une quinzième station "Avec Marie dans l’espérance de la résurrection du Christ ».
Comment faire la célébration d’un Chemin de Croix ?
Habituellement on fait le chemin de croix avec un prêtre ou un diacre. Devant chaque station, on fait une prière, on chante un cantique et on écoute une exhortation du prêtre. Entre chaque station on dit souvent Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père et ces paroles :
« Nous t’adorons, Ô Christ et nous Te bénissons !
Par ta sainte Croix, Tu as racheté le monde. »
On peut faire la célébration dans une église ou dans une chapelle. On fait le tour de l’ église en s’arrêtant à chaque station. On le fait parfois aussi dans les rues d’une ville comme témoignage de foi. Dans les lieux de pèlerinage, il a lieu souvent dans la nature.
On peut participer à une célébration organisée par une paroisse ou un pèlerinage. On peut aussi le faire seul en s’aidant d’un texte pour la méditation ou bien on peut le faire sans se déplacer en s’arrêtant moralement à chaque station pour la méditer.
Quand participer à la célébration du Chemin de Croix ? - Vendredi de Carême
Il est recommandé de participer à la célébration le Vendredi saint et les vendredi de Carême. Beaucoup de paroisses font la cérémonie tous les vendredi de Carême. Pendant le carême, qui est un temps de pénitence et de prière, il faut méditer la passion du Christ pour se préparer à fêter sa résurrection.
5 commentaires -
Par ABB M.C le 26 Mars 2017 à 08:55
Introït de la Messe du 4eme dimanche de carême : « Laetáre, Ierúsalem, et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam; gaudéte cum laetítia, qui in tristítia fuístis, ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestrae.
(Réjouis-toi, Jérusalem, et vous tous qui l’aimez, rassemblez-vous ; unissez-vous à sa joie, vous qui avez été dans la tristesse; tressaillez d’allégresse, rassasiez-vous et soyez consolés dans ses délices.)
https://www.youtube.com/watch?v=jws7aQOr6o0
La joie se fait intense, le 4e dimanche du carême l'exprime et la célèbre. Le violet disparait laissant place au rose dans la liturgie.
Premier mot latin de l’Introït du quatrième dimanche de Carême : «Réjouissez-vous».
Comme au dimanche Gaudete au milieu de l’Avent, l’Église fait une pause dans la pénitence quadragésimale, pour mieux se hâter vers les joies pascales.
En vue de mieux le signifier, on peut porter en ce jour des ornements roses, mettre des fleurs dans le sanctuaire, jouer de l’orgue.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie
le recteur de Rocamadour dans la grande sacristie
Ce dimanche la Liturgie de l’Eglise utilise donc – comme pour le 3ème Dimanche de l’Avent (Gaudete) – la couleur rose, couleur de l’aurore, qui marque, au milieu des temps de pénitence, une pause où l’Eglise vise à mieux faire entrevoir la joie qu’elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies. Tout en nous rapprochant de la Passion de Jésus et de la Croix, signe de notre Rédemption, la liturgie de ce dimanche nous rappelle que la source de notre salut est un motif de joie pour les chrétiens. C’est pourquoi, alors que les fleurs ne doivent pas être utilisées dans la décoration de l’église durant le Carême, sont autorisées ce dimanche, et que le prêtre peut utiliser les ornements roses, atténuant le violet pénitent du Carême. La couleur rose emprunte sa signification au rouge, symbole de l’amour divin, et au blanc, symbole de la sagesse divine, dont la combinaison signifie l’amour de l’homme régénéré par la pénitence pour la sagesse divine reçue dans la Révélation.
10 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique