• Pourquoi un temps "ordinaire" ?

    Le calendrier liturgique s'est élaboré progressivement au fil des siècles. Son dernier remaniement date de 1969, dans le prolongement de la réforme liturgique décidée au concile Vatican II.Publié le 29 septembre 2015.

     

    Dans ce calendrier, le temps dit ordinaire désigne les périodes autres que les deux temps forts célébrés par l'Église : d'une part, l'Avent et le temps de Noël ; d'autre part, le Carême, la fête de Pâques et le temps pascal jusqu'à la Pentecôte.

    Le "temps ordinaire" n'a d'ordinaire que le nom. En dehors de Noël et du temps pascal, c'est l'ensemble du temps liturgique qui permet aux fidèles de vivre sur une année complète tout le mystère du salut accompli par Jésus-Christ. Le temps ordinaire (tempus per annum,en latin, ou le temps le long de l'année) comprend donc les 33 ou 34 semaines couvrant le reste de l'année : la première période va du lundi suivant la fête du Baptême de Jésus (célébré le dimanche après l'Épiphanie) au mercredi des Cendres (non compris) ; la seconde période s'étend de la Pentecôte au premier dimanche de l'Avent (non compris), qui ouvre la nouvelle année liturgique. Ainsi, le 25 septembre 2011 est le 26e dimanche du temps ordinaire. Petite curiosité : les semaines du temps ordinaire sont toujours numérotées de 1 à 34, même si l'on ne compte que 33 semaines cette année-là ; on saute dans ce cas une unité entre les deux périodes.

    À quoi sert ce temps?

    Dès les origines, l'Église a voulu que les fidèles revivent sur une année entière les événements de l'histoire du salut accomplis par Jésus-Christ. Pendant le temps ordinaire, lorsqu'on ne commémore pas un fait précis de la vie du Christ, de la Vierge Marie ou d'un saint, c'est le dimanche lui-même, "Pâque hebdomadaire", qui est valorisé comme "jour de fête primordial qu'il faut proposer et inculquer à la piété des fidèles". Le temps ordinaire donne aussi aux fidèles l'occasion de progresser dans leur connaissance et leur compréhension des grands textes bibliques. Pendant les dimanches "ordinaires", en effet, à l'inverse des temps forts de l'année où les lectures sont choisies de façon thématique, on fait une lecture continue des textes (Épîtres et Évangile) de l'année en cours, selon un parcours conçu sur trois années A, B et C (on est actuellement dans l'année A, consacrée à l'Évangile de saint Matthieu). En semaine, on lit les quatre Évangiles en une année et des passages importants d'autres livres de la Bible en deux ans.

    Comment fonctionne-t-il?

    L'année liturgique comprend en fait deux cycles qui se superposent. Le temps ordinaire s'insère dans le cycle liturgique de base, dit "temporal". Axé sur les événements de la vie du Christ, ce cycle a prééminence sur le cycle "sanctoral", consacré aux fêtes des principaux saints. La mobilité de la fête de Pâques et du temps liturgique qui en dépend, le fait que d'autres fêtes à date fixe tombent parfois le dimanche ont conduit à fixer des règles précises qui permettent de combiner ces deux cycles. Au fil des siècles, on avait ajouté dans l'année de très nombreuses fêtes de saints qui finissaient par éclipser la célébration du mystère pascal lui-même. Pour éviter cette dérive, Vatican II a largement revalorisé la célébration du dimanche, et a par ailleurs réduit le nombre des saints devant être fêtés par l'Église universelle, en confiant à chaque Église locale, nation ou ordre religieux la liberté de fêter les autres.

    Aujourd'hui, pendant le temps ordinaire, les dimanches sont toujours célébrés, sauf s'ils coïncident avec une grande fête dite "solennité" du Seigneur, de la Vierge ou des saints (leur nombre est limité à onze dans l'année). En semaine, on célèbre toujours les fêtes et les mémoires "obligatoires" des saints ; les autres jours de la semaine, on a le choix entre les messes du temps ordinaire, les mémoires "facultatives" et les messes consacrées à des dévotions diverses (dites "votives").

    Les protestants, les orthodoxes ont-ils un temps ordinaire?

    Chez les protestants, l'année liturgique est rythmée d'une façon proche de celle des catholiques, hors les fêtes de la Vierge Marie et des saints. Comme les autres temps de l'année, le temps ordinaire a des "spontanés" spécifiques ; ce sont les courts chants ou "répons" que l'assemblée reprend avec l'orgue et qui ponctuent les différentes parties du culte. Les lectures bibliques des dimanches sont désormais communes aux protestants et aux catholiques, avec toutefois une certaine liberté laissée au pasteur protestant pour choisir les textes sur lesquels il fera sa prédication. Quant aux couleurs liturgiques, l'Église luthérienne et quelques Églises réformées utilisent les mêmes que les catholiques, en plaçant par exemple une bande de tissu de couleur sur la Bible ouverte. Mais cette pratique n'est pas majoritaire dans le monde réformé.

    Pour les orthodoxes, "le temps de l'Église n'est jamais ordinaire !",affirme avec conviction l'archiprêtre Serge Sollogoub. "On ne vit pas le temps d'une manière banale,confirme le théologien Michel Evdokimov, il y a toujours quelque chose à dire, on est toujours en chemin vers une fête du Christ, de la Vierge Marie, d'un saint…"

    Le monde orthodoxe compte en effet de très nombreuses fêtes de saints, quatre temps de Carême : le Carême de Noël, le Grand Carême de Pâques, le Carême précédant la fête de saint Pierre et saint Paul et le Carême de la Dormition (Assomption). La notion de temps ordinaire est donc peu employée. Dans la liturgie orthodoxe, deux cycles se chevauchent : le premier, qui comprend notamment les fêtes fixes, s'ouvre le 1er septembre sur la fête de l'"Indiction" ou Nouvel An ecclésiastique (le patriarche Bartholomée Ier de Constantinople en a fait une fête de la protection de l'environnement). Le second cycle commence après le dimanche de Pentecôte, il ouvre le temps eschatologique, le temps du Royaume.

    On compte les semaines à partir du dimanche de Pentecôte. Les couleurs des vêtements et ornements liturgiques sont plus variées que chez les catholiques. Leur emploi est relativement codifié dans les Églises dépendant du Patriarcat de Moscou. En revanche, dans le reste du monde orthodoxe, deux directives seulement prévalent : utiliser des couleurs sombres pendant le grand Carême pascal et des vêtements lumineux le jour de Pâques.

    Béatrice Bazil-la Croix (supplément Religion et Spiritualité) 
    La Croix

    http://theologateudistesyop.over-blog.com/2016/01/le-temps-ordinaire.html


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  • Certains reprochent à la liturgie d'être trop répétitive...

    La répétition et l'automatisme, au lieu d'être une source de rétrécissement pour la liberté sont, dans la pratique, une condition nécessaire pour que cette liberté existe et grandisse. Remarquez d'ailleurs, par parenthèse, que la répétition est l'une des pratiques fondamentales de la liturgie, dont l'une des caractéristiques est d'être codifiée pour constituer un rite. De la sorte, la liberté profonde de chacun échappe à l'imprévisible fantaisie subjective de celui qui préside. C'est l'une des différences majeures entre le rite liturgique et l'action théâtrale. Beaucoup de gens de théâtre ont été fascinés par cette puissance symbolique du rite liturgique et ils n'ont cessé de l'envier. 

     

    Cardinal Lustiger, Premiers pas dans la prière (1986) Nouvelle Cité et Radio Notre-Dame 

     

     

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  • Du latin octavus : « huitième ». Les grandes fêtes des Israélites étaient célébrées une semaine entière, et le jour octave clôturait solennellement les festivités. On lit, dans le Lévitique, les prescrip­tions suivantes : « Le quinzième jour du septième mois, il y aura pendant sept jours la fête des Tentes pour Yahvé. Le premier jour, jour de sainte assemblée, vous ne ferez aucune œuvre servile.

    Pendant sept jours, vous offrirez un mets à Yahvé. Le huitième jour, il y aura pour vous une sainte assemblée, vous offrirez un mets à Yahvé. C’est jour de réunion, vous ne ferez aucune œuvre servile » (23, 34-36 ; cf. 2 Ch 7, 9).

    Dans la liturgie de l’Église, le jour octave est aussi le « huitième jour » clôturant une Solennité, mais le mot « octave » désigne éga­lement toute la durée des huit jours de célébration. Seules, les Solennités de Noël et de Pâques ont actuellement une octave ; le jour octave de Noël est, le 1er janvier, Solennité de Marie, Mère de Dieu ; le jour octave de Pâques est le dimanche in albis (voir Aube), ou dimanche de Quasimodo, ou deuxième dimanche de Pâques.

    Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés


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  •  o-oriens 

    Nous vous proposons, en plus de l’invitation à la méditation sur les Grandes Ô que vous pouvez trouver ici de retrouver pendant ces 7 jours préparatoires à Noël chacune des 7 antiennes du Magnificat.

      

    Le Christ est la vérité : celui dont la présence éclaire pour toujours la vie humaine. Il vient pour nous apporter une pleine révélation.

    O Oriens, splendor lucis aeternae  et sol justitiae : veni, et illùmina sedéntes in ténebris, et umbra mortis.

    O Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle, illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, viens, Seigneur, viens nous sauver !

     https://www.youtube.com/watch?v=VEcr9oKHLB8

    https://www.youtube.com/watch?gl=FR&v=HLq9DRs__oU&hl=fr  

    http://www.cfc-liturgie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=2021&Itemid=28 

     

     

     


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  • Cardinal Sarah : comment remettre Dieu au cœur de la liturgie

    http://www.famillechretienne.fr/vie-chretienne/liturgie/cardinal-sarah-comment-remettre-dieu-au-caeur-de-la-liturgie-194987

     

    Famille Chrétienne : Il y a quelques semaines, vous avez émis le souhait de voir “remis au centre le sacrement des sacrements”, c’est-à-dire l’Eucharistie. Pour quelle raison?

    Le Cardinal Sarah : Je souhaite engager une grande réflexion sur cette question, afin de remettre l’Eucharistie au centre de notre vie. 
    Je constate que beaucoup de nos liturgies deviennent des spectacles. Souvent, le prêtre ne célèbre plus l’amour du Christ à travers son sacrifice, mais une rencontre entre amis, un repas convivial, un moment fraternel. En cherchant à inventer des liturgies créatives ou festives, nous courons le risque d’un culte trop humain, à la hauteur de nos désirs et des modes du moment. Peu à peu, les fidèles s’éloignent de ce qui nous donne la Vie. Pour les chrétiens, l’Eucharistie, c’est une question de vie ou de mort!

    Famille Chrétienne : Comment remettre Dieu au centre?

    Le Cardinal Sarah : La liturgie est la porte de notre union à Dieu. 
    Si les célébrations eucharistiques se transforment en autocélébrations humaines, le péril est immense, car Dieu disparaît. Il faut commencer par replacer Dieu au centre de la liturgie. Si l’homme en est le centre, l’Église devient une société purement humaine, une simple ONG, comme l’a dit le pape François. Si, à l’inverse, Dieu est au cœur de la liturgie, alors l’Eglise retrouvera sa vigueur et sa sève“Dans notre rapport avec la liturgie se joue le destin de la foi et de l’Eglise”, écrivait de manière prophétique le Cardinal Joseph Ratzinger.

    Famille Chrétienne : Quel remède recommandez-vous?

    Le Cardinal Sarah : 
    La reconnaissance de la liturgie comme œuvre de Dieu suppose une vraie conversion du cœur. Le concile Vatican II insistait sur un point majeur: dans ce domaine, l’important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que Dieu fait. Aucune œuvre humaine ne pourra jamais réaliser ce qui se trouve au cœur de la messe: le sacrifice de la croix.
    La liturgie nous permet de sortir des murs de ce monde. 
    Retrouver la sacralité et la beauté de la liturgie requiert donc un travail de formation pour les laïcs, les prêtres et les évêques. Il s’agit d’une conversion intérieure.
    Pour remettre Dieu au centre de la liturgie, il faut aussi le silence: cette capacité de se taire pour écouter Dieu et sa parole. J’affirme que nous ne rencontrons Dieu que dans le silence et l’approfondissement de sa parole dans les profondeurs de notre cœur.

    Famille Chrétienne : Comment faire concrètement?

    Se convertir, c’est se tourner vers Dieu. 
    Je suis profondément convaincu que nos corps doivent participer à cette conversion. Le meilleur moyen est certainement de célébrer – prêtres et fidèles – tournés ensemble dans la même direction: vers le Seigneur qui vient. Il ne s’agit pas, comme on l’entend parfois, de célébrer le dos tourné aux fidèles ou face à eux. Le problème n’est pas là. Il s’agit de se tourner ensemble vers l’abside qui symbolise l’Orient où trône la croix du Seigneur ressuscité.
    Par cette manière de célébrer, nous expérimenterons, jusque dans nos corps, la primauté de Dieu et de l’adoration. Nous comprendrons que la liturgie est d’abord notre participation au sacrifice parfait de la croix. J’en ai fait personnellement l’expérience
    ; en célébrant ainsi, l’assemblée, avec le prêtre à sa tête, est comme aspirée par le mystère de la croix au moment de l’élévation.

    Famille Chrétienne : Mais cette manière de faire est-elle autorisée?

    Le Cardinal Sarah : Elle est légitime et conforme à la lettre et à l’esprit du Concile. En tant que préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 
    je tiens à rappeler que la célébration “versus orientem” est autorisée par les rubriques du Missel, qui précisent les moments où le célébrant doit se retourner vers le peuple. Il n’est donc pas besoin d’autorisation particulière pour célébrer face au Seigneur. Ainsi, dans une tribune publiée par “L’Osservatore Romano”, en juin 2015, j’ai proposé que les prêtres et les fidèles se tournent vers l’Orient au moins pendant le rite de la pénitence, pendant le chant du Gloria, les oraisons et la prière eucharistique.

    Famille Chrétinne : Dans l’esprit de beaucoup, le changement d’orientation de l’autel est lié à Vatican II. Est-ce vrai?

    Le Cardinal Sarah : 
    Plus de cinquante ans après la clôture de Vatican II, il devient urgent que nous lisions ses textes! Le Concile n’a jamais demandé de célébrer face au peuple! Cette question n’est pas même abordée par la constitution “Sacrosanctum Concilium”… Bien plus, les Pères du Concile voulaient souligner la nécessité pour tous d’entrer en participation du mystère célébré. Dans les années qui ont suivi Vatican II, l’Eglise a cherché les moyens de mettre en œuvre cette intuition.
    Ainsi, célébrer face au peuple est devenu une possibilité, mais pas une obligation. La liturgie de la Parole justifie le face-à-face du lecteur et des auditeurs, le dialogue et la pédagogie entre le prêtre et son peuple. Mais dès que nous arrivons au moment où l’on s’adresse à Dieu – à partir de l’offertoire –, il est essentiel que le prêtre et les fidèles se tournent ensemble vers l’Orient. Cela correspond tout à fait à ce qu’ont voulu les Pères conciliaires.
    Je crois qu’il faut revenir au texte du Concile. Certaines adaptations à la culture locale n’ont probablement pas été assez mûries. Je pense à la traduction du Missel romain. Dans certains pays, des éléments importants ont été supprimés, notamment au moment de l’offertoire. 
    En français, la traduction de l’ “Orate fratres” a été tronquée. Le prêtre devrait dire: “Priez mes frères pour que mon sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréable à Dieu le Père tout-puissant.” Et les fidèles de répondre: “Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice pour la louange et la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute sa sainte Eglise.” A l’audience qu’il m’a accordée, le samedi 2 avril, le Pape m’a confirmé que les nouvelles traductions du Missel romain doivent impérativement respecter le texte latin.

    Famille Chrétienne : Que faites-vous de la participation des fidèles?

    Le Cardinal Sarah : La participation des fidèles est primordiale. Elle consiste avant tout à se laisser entraîner à la suite du Christ dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. 
    “On ne va pas à la messe pour assister à une représentation. On y va pour participer au mystère de Dieu”, a rappelé le Pape François tout récemment. L’orientation de l’assemblée vers le Seigneur est un moyen simple et concret de favoriser une vraie participation de tous à la liturgie.
    La participation des fidèles ne saurait donc être comprise comme la nécessité de faire “quelque chose”. Sur ce point, nous avons déformé l’enseignement du Concile. Au contraire, il s’agit de laisser le Christ nous prendre, et nous associer à son sacrifice. Seul un regard trempé dans une foi contemplative nous gardera de réduire la liturgie à un spectacle où chacun aurait un rôle à jouer. L’Eucharistie nous fait entrer dans la prière de Jésus et dans son sacrifice, car Lui seul sait adorer en esprit et en vérité.

    Famille Chrétienne : Quel sens l’Eglise donne-t-elle à cette question de l’orientation?

    Le Cardinal Sarah : D’abord, nous ne sommes pas les seuls à prier de manière orientée. Le Temple juif et les synagogues ont toujours été orientés. En retrouvant cette orientation, nous pourrons repartir vers nos origines. Je constate aussi que des non chrétiens, les musulmans en particulier, sont orientés pour prier.
    Pour nous, la lumière, c’est Jésus Christ. Toute l’Eglise est orientée vers le Christ. “Ad Dominum”. 
    Une Eglise refermée sur elle-même en un cercle clos aurait perdu sa raison d’être. Pour être elle-même, l’Eglise doit vivre face à Dieu. Notre point de référence, c’est le Seigneur! Nous savons qu’Il a vécu avec nous et qu’Il est reparti vers le Père sur le mont des Oliviers, situé à l’est de Jérusalem. Et qu’Il reviendra de la même manière. Rester tournés vers le Seigneur, c’est L’attendre chaque jour. Il ne faudrait pas que Dieu se plaigne constamment: “Ils tournent vers moi leur dos au lieu de tourner vers moi leur visage!” (Jr 2, 27). 
    A la messe, nous sommes d’abord présents pour Dieu. Si nous ne tournons pas notre regard de manière radicale vers Dieu, notre foi deviendra tiède, vagabonde et incertaine. Quand j’étais enfant de chœur, j’observais avec attention la délicatesse et la ferveur avec lesquelles les missionnaires célébraient leurs messes. Grâce à eux, j’ai compris que, quand le prêtre dit
    : “Il est grand le mystère de la foi”, il ne s’agit pas d’une formule!
    Sans la foi, que peut signifier l’Eucharistie
    ? Souvenez-vous que beaucoup de disciples ont quitté Jésus au moment où Il leur a dit: “Je vous donne mon corps à manger.” Aujourd’hui encore, beaucoup Le lâchent… Ils sont présents physiquement à la messe, mais leur foi est défaillante, affaiblie par le manque de ferveur de notre temps et le paganisme de nos sociétés. C‘est la foi qui introduit les hommes dans le mystère de Dieu qui aime jusqu’à la mort.
    Et je meurs aussi dans chaque Eucharistie, comme le dit saint Paul : “Je meurs chaque jour” (Rm 15). Si nous mourons dans l’Eucharistie, nous savons que c’est pour avoir la vie nouvelle. La messe doit être précédée par une vie de prière intense à la maison.
    La célébration de l’eucharistie sera dense si chaque chrétien cultive une profonde intériorité et une intense vie de prière quotidienne.


      

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